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Basket - Limoges CSP : "on commençait à percevoir cette génération fanny", souvenirs en Bleu avec Yann Bonato

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C'est la trêve internationale du basket. Certains joueurs ont rejoint leur sélection notamment le capitaine Nicolas Lang. Dans 100% CSP, on en profite pour ouvrir la boîte à souvenirs avec d'anciens internationaux ayant évolué au Limoges CSP. Aujourd'hui, 3e épisode avec l'ancien ailier Yann Bonato.

Yann Bonato lors d'une remise en jeu avec l'Equipe de France Yann Bonato lors d'une remise en jeu avec l'Equipe de France
Yann Bonato lors d'une remise en jeu avec l'Equipe de France - JF Molliere/FFBB

Dans 100% CSP, nous profitons de la fenêtre internationale pour ouvrir la boîte à souvenirs avec d'anciens joueurs de l'Equipe de France de basket. Après Franck Butter et Crawford Palmer, l'ancien ailier de Limoges Yann Bonato revient sur les grands moments de sa carrière en Bleu. Elle a commencé tôt. Le maillot Bleu, il l'a porté dès les équipes de jeunes. Une sorte de 2e peau. "On fait partie de ces générations qui dès l'âge de 16 ans partaient en Equipe de France tous les étés. On a porté ce maillot toute notre vie globalement donc c'était un truc fort" campe d'entrée Yann Bonato.

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S'il a du mal à se souvenir de sa 1ère avec les A, il n'oubliera jamais sa 1ère grande compétition avec l'équipe de France. "C'était à Berlin. Championnat d'Europe 93. J'avais 21 ans. J'ai eu la chance de jouer assez rapidement et donc d'être acteur en Equipe de France à 21 ans, c'était plutôt cool" se remémore l'ancien capitaine du Limoges CSP.  Yann Bonato dont le meilleur souvenir en Bleu, sans surprise, sont les Jeux Olympiques de Sydney et la médaille d'argent face aux Etats-Unis en 2000. Même s'il s'est blessé en quart de finale face au Canada et qu'il a du quitter ses coéquipiers plus tôt que prévu. 

Les Jeux Olympiques, ça ne se refuse pas 

Après la saison éreintante et le triplé avec Limoges, il s'attendait à une telle issue. "J'étais au bout du rouleau. J'étais fatigué après 2000. J'avais perdu 15 kilos. J'étais à l'agonie. Je ne voulais plus aller en Equipe de France. J'étais fatigué. J'en ai discuté avec des proches et en est ressorti que les Jeux Olympiques, ça ne se refuse pas.  Donc je sentais que j'allais au carton. Je me suis blessé mais c'était pour moi presque une évidence" explique-t-il fataliste. Mais ni cette blessure ni sont retour avant le groupe sans le moindre accueil à son arrivée en France ne lui ont gâché le plaisir d'être médaillé d'argent au Jeux Olympiques. 

Yann Bonato sous le maillot de l'Equipe de France face à la Chine
Yann Bonato sous le maillot de l'Equipe de France face à la Chine - JF Molliere/FFBB

Une médaille venue récompenser un groupe jusque là étranger au succès. "1993-2000, on avait quand même fait une tranche de vie ensemble. Il y a eu plusieurs épisodes de rendez-vous manqués avec l'Equipe de France. On commençait à percevoir cette "génération fanny" ce qui aurait été un gâchis. J'aurais trouvé ça un peu dommage qu'on finisse à chaque fois comme les "Jean-Michel Apeuprè" des résultats manqués" rigole-t-il aujourd'hui en référence aux sketchs de Kad Merad. Yann Bonato qui en équipe de France, partageait sa chambre avec Laurent Sciarra et passait beaucoup de temps aussi avec Laurent Foirest et Stéphane Risacher. Ces quatre là en ont user des jeux de carte. 

Un investissement total envers l'Equipe de France

Des champions médaillés d'argent aux JO qui ont beaucoup de respect pour ce que les générations suivantes des Parker, Diaw, Pietrus, Gelabale et autre Batum ont apporté au basket français. "C'est une génération différente parce qu'un peu américanisée, un peu NBA. Mais avec un investissement total envers l'Equipe de France. Ils ont en plus amené cette culture de la gagne américaine. Ils ont franchi ce palier" explique Yann Bonato. Les Bleus auront d'ailleurs toutes leurs chances à ses yeux en cas de nouvelle confrontation face aux USA aux JO de Paris en 2024.

"Vincent Collet a beaucoup évolué par rapport au jeu. Il y a beaucoup de 1ère intention. Il y a du physique. Fournier a beaucoup la balle en main. On voit que ce n'est pas le même basket qu'en club où son basket est très structuré, où c'est beaucoup plus altruiste. Il a laissé que ce soit Parker ou Fournier jouer de façon instinctive. Parce qu'au bout d'un moment, on ne peut pas brider ces joueurs là. Ce sont des joueurs de classe mondial mais instinctifs. On ne peut pas les mettre que dans des cases. Donc aujourd'hui, on a des caractéristiques pour jouer comme des américains. On ne fait pas de complexe. On a le jeu" analyse Yann Bonato, optimiste quand aux chances de l'Equipe de France de basket de briller à nouveau dans les années à venir. 

(Prochain et dernier épisode : Frédéric Weis, ancien pivot du Limoges CSP et de l'Equipe de France, médaillé d'argent aux JO de Sydney)

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