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"Tous les recours n'ont pas été épuisés, loin de là", assure le collectif La Voie est Libre, opposé à l'A69

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La Voie est Libre, le collectif qui se bat depuis des mois contre l'A69, l'autoroute entre Toulouse et Castres dépose ce 19 juin un recours devant la justice, alors que les pelleteuses travaillent déjà. Il reste encore de multiples possibilités d'oppositions juridiques assure le collectif.

Manifestation contre l’autoroute Castres-Toulouse (illustration). Manifestation contre l’autoroute Castres-Toulouse (illustration).
Manifestation contre l’autoroute Castres-Toulouse (illustration). © Radio France - Stéphane Garcia

Gilles Garric travaille sur toutes les questions juridiques pour le collectif La Voie est Libre (LVEL), opposé à la construction de l'autoroute Toulouse-Castres. Ce lundi 19 juin, LVEL va déposer un nouveau recours devant la justice. Les anti-A69 ne lâchent rien alors que plus rien, pas même leurs actions coups de poing, ne semblent arrêter le chantier. Le concessionnaire a jusque là remporté toutes les batailles juridiques et légales.

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France Bleu Occitanie : Vous déposez aujourd'hui un recours devant la justice. Sauf que les pelleteuses sont déjà en train de construire cette autoroute. Alors à quoi va servir votre recours?

Gilles Garric : Les pro-autoroute ont dit que tous les recours en justice avaient été épuisés, loin de là. Il y a beaucoup de recours qui ont été et vont être déposés. Aujourd'hui contre l'autorisation environnementale, puis sur les procédures d'expropriation. Une association sur les monuments historiques va aussi déposer un recours concernant le château de Maurès-Scopont, car les procédures n'ont pas été respectées. Ils sont loin d'avoir obtenu la légalité qu'ils clament. Une campagne juridique majeure est en train de se mettre en place.

Notre recours à nous porte sur l'autorisation environnementale. On veut absolument arrêter ce projet. C'est un recours de fonds, qui va durer sur le temps long. On souhaite déposer des référés suspensions pour relever le caractère d'urgence de l'arrêt des travaux car ce projet n'a aucun intérêt général.

Croyez-vous que cela puisse marcher ?

Quand on fait le listing de toutes les choses qu'aurait dû faire le concessionnaire, notamment sur la démonstration de l'enclavement de Castres, on se rend comte qu'il n'a jamais été démontré dans le dossier environnemental. Il ne propose aucune solution alternative sérieuse dans son dossier. Même l'aménagement sur place n'a pas été fait sérieusement, un bureau d'étude aurait dû être mandaté.

On a l'impression qu'Atosca veut aller très vite. Par exemple, un terrain de foot a été détruit le jour même de l'expropriation. À ce jeu, est-ce que vous pouvez vraiment gagner?

C'est pour ça qu'on interpelle le ministère des Transports. Ils essaient de passer en force parce qu'ils savent pertinemment que juridiquement, ça ne tient pas la route. Leur projet est complètement illégal. On demande au ministère des Transports de faire suspendre ces travaux en attendant le jugement. On demande un moratoire rapidement. Le ministre Clément Beaune avait dit qu'il allait réexaminer les dossiers d'autoroutes, on demande à ce que celui-ci soit prioritaire car il est vraiment emblématique de ce qu'il ne faut pas faire.

Quand aurez-vous une réponse sur le recours d'aujourd'hui ?

Cela peut durer un an ou deux, on n'attend pas le résultat de cela. Nous, on ne veut pas que l'autoroute soit réalisée alors que le projet aura été déclaré illégal, comme cela a pu se passer en Alsace. C'est impensable. Je redis, on demande à Clément Beaune de prononcer un moratoire d'ici la fin du mois pour suspendre les travaux avant le jugement".

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