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Projet d'autoroute Limoges - Poitiers abandonné ? "Nous sommes les dindons de la farce" réagit Pierre Massy

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"C'est scandaleux, c'est pitoyable, c'est lamentable !" Le président de l'association A147-Grand Ouest, Pierre Massy, réagit aux propos du ministre des Transports. Chez nos confrères de France 3, Clément Beaune laisse sérieusement planer le doute sur le projet d'autoroute entre Limoges et Poitiers.

Le projet d'autoroute concédée, portée par l'association A147-Grand Ouest, permettrait de mettre Limoges à 1h de Poitiers et de sécuriser la circulation sur cet axe très accidentogène Le projet d'autoroute concédée, portée par l'association A147-Grand Ouest, permettrait de mettre Limoges à 1h de Poitiers et de sécuriser la circulation sur cet axe très accidentogène
Le projet d'autoroute concédée, portée par l'association A147-Grand Ouest, permettrait de mettre Limoges à 1h de Poitiers et de sécuriser la circulation sur cet axe très accidentogène © Radio France - Mickaël Chailloux

Le projet d'autoroute entre Limoges et Poitiers semble avoir du plomb dans l'aile. L'A147 permettrait de mettre Limoges à moins d'1h de Poitiers, mais elle ne fait pas l'unanimité en Haute-Vienne et dans la Vienne sur le plan environnemental et financier. Interrogé à ce sujet par nos confrères de France 3 Limousin, le ministre des Transports insiste sur les alternatives à ce projet estimé à environ 1 milliard d'euros.

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Clément Beaune se montre prudent la mise en route d'une telle infrastructure. "On va faire une amélioration significative et, je le dis comme ça pour l'instant parce qu'il y a encore des discussions, pas forcément sur le plan autoroutier i vous voyez ce que je veux dire".

"C'est à désespérer"

Le message est clair pour Pierre Massy. Le président de l'association A147 - Grand Ouest a écouté attentivement les 46 secondes d'interview et il est furieux. "On est en train de se faire rouler dans la farine une fois de plus. Nos chers collègues de la Vienne ont parfaitement manœuvré. Eux mettent beaucoup d'argent sur la table pour faire le contournement de Lussac, le département met plus de 40 millions d'euros, et il est en train d'obtenir de l'Etat la maîtrise d'ouvrage déléguée dans la déviation de Lhommaizé. Donc ils n'auront plus besoin de l'itinéraire concédé et donc, les dindons de la farce, ce sont les gens de Haute-Vienne, les entreprises de Haute-Vienne qui auront, elles, toujours leur parcours 147 de Limoges jusqu'aux confins de la Vienne, dans l'état où il est".

"Une fois de plus, c'est une occasion manquée" rajoute Pierre Massy "qui s'interroge sur une mise en 2X2 voies côté Haute-Vienne : "On n'est pas fichu de financer les six premiers kilomètres. Je vois pas comment on pourrait financer les 80 ou 100 kilomètres restants. Tout ça est un pipeau gigantesque. Ça ressemble effroyablement à ce qu'on nous raconte depuis 1960. C'est à désespérer. Regardez Bellac perd sa population, le département de Haute-Vienne perd sa population, la ville de Limoges se paupérise et personne n'y change rien. Nous n'avons plus de trains, nous n'avons plus d'avions. Que dire de plus ?"

Une volonté politique

Tout tient dans la volonté politique pour le chef d'entreprise, également président de la CCI de Haute-Vienne : "Aujourd'hui, il y a des routes qui se font. Quand il y a de la volonté politique, il y a des possibilités. Le département de la Vienne n'est pas beaucoup plus riche que celui de la Haute-Vienne, mais il aménage son itinéraire 147, qui ne lui appartient pas puisque c'est un itinéraire national. Il a pris la décision d'y mettre beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent et les choses vont avancer au détriment de la Haute-Vienne. Car évidemment que l'autoroute ne va pas pouvoir la faire uniquement jusqu'aux confins du département. Aujourd'hui, effectivement, l'autoroute à péage, j'allais dire, paraît dans une situation bien délicate."

Un projet d'autoroute que Pierre Massy continuera de défendre, "pour essayer de donner une dynamique au territoire. Ça nous mettait Paris à 2h15 de Limoges. Ça change fondamentalement les choses en terme d'attractivité. On peut toujours vouloir expliquer que l'herbe est beaucoup plus verte chez nous qu'ailleurs, on peut tout expliquer, mais quand on se met à regarder de quelle manière on y vient on en repart.. Et bien les gens resteront où ils sont et d'autres territoires tout aussi attrayants que le nôtre tireront les bénéfices de cet abandon dont nous sommes aujourd'hui les victimes."

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