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Barreau Roissy-Picardie : "C'est un projet en danger de mort", alerte Xavier Bertrand

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Le projet doit faire face à une forte augmentation de son coût, mais aussi à l'absence de financement de l'Union européenne, décrétée ce jeudi 22 juin. Les représentants des collectivités se sont donc réunis ce samedi pour tenter de faire avancer la situation.

Les élus des collectivités impliquées se sont réunis à la mairie d'Amiens. Les élus des collectivités impliquées se sont réunis à la mairie d'Amiens.
Les élus des collectivités impliquées se sont réunis à la mairie d'Amiens. © Radio France - Lou Momège

C'est un énième bâton dans les roues du projet de barreau Roissy-Picardie. Depuis 2017, une ligne ferroviaire de 6,5 km entre Vémars et Marly-la-Ville, dans le Val-d’Oise est en projet. Elle doit relier la ligne à grande vitesse de Roissy à la ligne classique Paris-Creil-Amiens.

Alors que le projet devait voir le jour fin 2025, ce jeudi 22 juin, l'Union européenne a refusé une deuxième fois de participer au projet. Les collectivités se retrouvent démunies, face à un projet qui est passé de 350 millions d'euros en 2017 à 570 millions d'euros aujourd'hui. Les représentants de la région Hauts-de-France, de la Ville d’Amiens, d'Amiens Métropole, de la ville de Creil et les départements de la Somme et de l’Oise se sont donc réunis samedi 24 juin à Amiens pour manifester leur mécontentement.

L'Etat et de la SNCF attendus au tournant

"C'est un projet en danger de mort", alerte Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France. Et il pointe du doigt deux responsables : l'Etat et SNCF Réseau. Pour lui, l'Union européenne a simplement refusé un projet bâclé par l'Etat français. Sans oublier les retards de mise en œuvre du projet, qui n'a pas échappé à la récente inflation. La SNCF a aussi sa part de responsabilité selon Xavier Bertrand. Elle a revu le coût des travaux à la hausse : 77 millions d'euros de plus que prévu au départ.

Face à cette situation, Xavier Bertrand ne se fait pas d'illusions. Le projet s'enlise et ne verra pas le jour en 2025, mais "je ne veux pas attendre les calandres grecques", s'exclame le président des Hauts-de-France. Si les collectivités se disent prêtes à assumer une partie de l'inflation, elles appellent l'Etat et SNCF Réseau à prendre en charge le reste. Elles ont d'ailleurs exigé un comité de pilotage de la part des deux parties avant la rentrée pour faire avancer le projet.

Une ligne vitale pour la Picardie

Xavier Bertrand attend aussi un réellement engagement autour du projet, notamment du ministre des Transports, Clément Beaune : "Il est temps que le ministre prennent ses responsabilités et siffle la fin de la partie." Le président de Région poursuit : "Nous lui demandons de taper du poing sur la table et de dire à son administration et à SNCF Réseau que ce projet ce fera." Pour lui, il faut faire avancer le dossier "autant que la Région en a besoin".

Les collectivités rappellent que le barreau Roissy-Picardie est un projet-clé pour la région, écologique, qui doit permettre à des milliers de voyageurs de se déplacer plus vite et pour moins cher. La Région en tout cas assure s'investir  et avoir déjà commandé onze rames pour 190 millions d'euros.

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