VIDEOS - Une campagne choc pour sensibiliser à la prostitution des enfants
L'association Agir contre la prostitution des enfants lance cette semaine une campagne pour sensibiliser l'opinion à la prostitution infantile, qui toucherait en France 5.000 à 8.000 mineurs. L'association lance aussi un kit pédagogique pour que le sujet puisse être abordé à l'école.
Une porte de toilettes communes entrouverte, et dans l'interstice, une fillette accroupie. Probablement en train de pratiquer une fellation. C'est l'une des images choc de la campagne que lance cette semaine l'association ACPE, pour "Agir contre la prostitution des enfants". Une campagne déclinée en visuels et en spots qui sont diffusés sur Internet dans un premier temps , avant de débarquer à la télévision ou sur les panneaux d'affichage en novembre et décembre.
La prostitution des mineurs "n'est pas un sujet nouveau ", mais encore peu connu, selon Yves Charpenel, avocat général de la cour de Cassation. C'est pourquoi "Il faut qu'on en parle", a expliqué Armelle Le Bigot Macaux, présidente d'ACPE, qui présentait jeudi dernier le lancement de cette campagne. Si aucun chiffre officiel n'est disponible, l'association** estime qu'à l'heure actuelle, entre 5.000 et 8.000 mineurs se prostituent** , en France.
Kit pédagogique pour les enseignants
Le terme recouvre des réalités bien différentes : ce sont les jeunes mineurs roumains forcés à se prostituer, mais aussi certains étudiants qui pratiquent la prostitution pour payer leurs études, ou encore les "lover boys", de jeunes adolescents qui prostituent leur petite amie . Il y a enfin des phénomènes de prostitution au collège, quel que soit le milieu social selon l'association, où des élèves "pratiquent des fellations dans les toilettes, pour l'argent ou pour faire comme les autres ".
En parler, c'est aussi avec les enfants, à l'école : l'ACPE a également mis à disposition des enseignants un kit pédagogique, préparé par d'autres enseignants, et qui donne des clés pour aborder ces questions avec de jeunes enfants. "Je sais que ce phénomène existe, et il n'est pas tabou " , selon la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. "Tout adulte qui travaille dans l'Education nationale sait qu'il a l'obligation de dénoncer de tels faits lorsqu'il en a connaissance ", a-t-elle ajouté.
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