Travail le dimanche : négociations difficiles en cours à Paris

Il est possible aujourd’hui d’ouvrir son magasin le dimanche et tard le soir à condition que direction et salariés trouvent un accord. C'est ce que les syndicats tentent de faire actuellement. Chez Sephora Champs Elysées, par exemple, on semble tout proche de l'accord. Les salariés votent jusqu'au 7 octobre 2015 sur les propositions de la direction qui ont été acceptées par trois syndicats.

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Mais ce cas reste très isolé. Pour l'instant, on est très loin d'une ouverture généralisée des commerces le dimanche à Paris. En particulier dans les Grands Magasins. Les premières propositions de l’Union des grands commerces du centre ville (UCV) qui réunit toutes les enseignes des Galeries Lafayette au BHV ne satisfont pas du tout les syndicats.

C’est sur les salaires que cela coince. L’Union des grands commerces ne propose que 30% de majoration pour la plupart des dimanches travaillés. Seuls cinq dimanches dans l’année seraient payés double.

Pour l’UCV, ces propositions sont négociables et la route est encore longue avant un accord final. De leur côté, les syndicats estiment que les grandes enseignes ont menti en affirmant qu’elles allaient largement dédommager leurs salariés qui travailleraient le dimanche. "Ils ont fait un lobbying basé sur des mensonges, c’est-à-dire qu’ils ont été dire aux politiques, à l’opinion publique, dans tous les médias qu’ils allaient doubler les salaires mais c’était une opération de com" affirme Céline Carlen qui participe aux négociations pour la CGT Commerce. 

L’ouverture du dimanche est donc loin d’être acquise boulevard Haussmann. Il faut aussi savoir que les syndicats opposés à l’ouverture dominicale dans les Grands Magasins du secteur Haussmann, au BHV et au Bon Marché sont majoritaires et qu''ils peuvent donc refuser tout accord.

Dans d’autres secteurs, les choses semblent avancer plus facilement. C’est le cas vers le Faubourg Saint Honoré. Les petites boutiques et les magasins de mode ont moins de représentation syndicale. "Chaque magasin gère ça individuellement et peut obtenir un accord au niveau local, c’est ce qui rend les choses un peu plus faciles. Les syndicats ne sont pas représentés de la même façon" explique Benjamin Cymerman, président du Comité du Faubourg Saint Honoré. Le comité espère pouvoir ouvrir ses 126 magasins tous les dimanches dès le printemps 2016.

D’ici là, tous les magasins seront ouverts tous les dimanches de novembre et décembre 2015. La loi Macron leur a accordé provisoirement neuf dimanches d’ouverture pour l’année 2015.