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TEMOIGNAGE - Les enfants, victimes encore trop invisibles des violences conjugales

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Les violences conjugales ont aussi un impact sur les enfants. Pour sensibiliser à ce sujet encore trop méconnu, une association a été créée à Niort "Les Petits Fantômes". Témoignage d'une maman des Deux-Sèvres.

Une association a été créée à Niort pour sensibiliser sur l'impact des violences conjugales pour les enfants. Une association a été créée à Niort pour sensibiliser sur l'impact des violences conjugales pour les enfants.
Une association a été créée à Niort pour sensibiliser sur l'impact des violences conjugales pour les enfants. © Maxppp - 6PA/MAXPPP

Ce sont souvent les victimes invisibles des violences conjugales : les enfants. À Niort, une association s'est créée il y a un an pour sensibiliser à cette problématique. Elle s'appelle "Les Petits Fantômes". Des enfants qui "ne sont pas du tout pris en considération", confirme une mère de famille deux-sévrienne qui souhaite garder l'anonymat et que nous appellerons Céline. Cette maman de deux enfants, âgée de 29 ans, a été victime de violences par deux compagnons. "Mes enfants ont vu les violences physiques, ont subi comment mes conjoints me parlaient. Ça a créé un contexte familial assez particulier. Et après la séparation, c'est compliqué d'en sortir, même pour les enfants", explique-t-elle.

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"Mon fils m'insultait, me frappait"

Des enfants qui n'ont pas réagi pas de la même manière à ces violences. "Mon fils qui avaient deux ans et demi au moment de la séparation d'avec son papa m'insultait, me frappait, des coups de poings, des coups de pieds. C'était clairement de la reproduction", se souvient Céline. Avec sa fille, aujourd'hui âgée de 8 ans, les choses étaient plus difficiles à voir. C'est en discutant avec elle que Céline s'est rendue compte des conséquences. "Pour ma fille, ça a eu plus des impacts dans le relationnel avec les autres. À l'école, ça a entraîné du harcèlement scolaire".

"Si j'avais su qu'il avait pas le droit de te taper j'en aurais parlé à l'école"

Face à cette situation, la mère de famille insiste sur l'importance d'être aidé. Elle explique avoir eu la chance d'être "très vite accompagnée par l'association Intermède 79 et après par l'association Les Petits fantômes. Mais avant ça, le premier réflexe a été de contacter des psychologues pour un suivi. Et c'est là qu'on se rend compte que dans le public, les délais sont très très longs". Céline et ses enfants bénéficient également de l'intervention d'une éducatrice. "Elle nous donne un coup de main pour voir comment reprendre ne serait ce que sa place au sein de la famille, pouvoir discuter et puis exprimer ce qu'on ressent".

Céline appelle également à mieux sensibiliser sur le sujet, à tous les niveaux. "Quand ma fille a été auditionnée ce qui m'a surtout marqué c'est qu'une fois sortie elle m'a dit mais maman pourquoi à l'école on ne nous dit pas que ce n'est pas normal de vivre ça à la maison. On a été informé du 119, les violences sur les enfants mais nous on nous tapait pas. Et elle m'a dit si j'avais su qu'il avait pas le droit de te taper j'en aurais parlé à l'école". C'est pour ça que Céline témoigne, y compris par exemple auprès de lycéens.

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