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Sablé-sur-Sarthe : face aux dépôts sauvages, la mairie dénonce "une minorité qui pollue la ville"

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Après avoir transformé il y a deux ans les dépôts sauvages d'ordures en scènes de crime pour alerter, le maire de Sablé-sur-Sarthe hausse le ton et réfléchit à l'installation de nouvelles caméras de surveillance.

Nicolas Leudière (à gauche), maire de Sablé-sur-Sarthe, et Jérôme Landemaine (à droite), responsable du service parcs, jardins et espaces publics. Nicolas Leudière (à gauche), maire de Sablé-sur-Sarthe, et Jérôme Landemaine (à droite), responsable du service parcs, jardins et espaces publics.
Nicolas Leudière (à gauche), maire de Sablé-sur-Sarthe, et Jérôme Landemaine (à droite), responsable du service parcs, jardins et espaces publics. © Radio France - Maxime Glorieux

Avec les fortes chaleurs de ce mois de juin, c'est une tendance dont la mairie de Sablé-sur-Sarthe se serait bien passée. Des dépôts sauvages se sont multipliés ces dernières semaines, en centre-ville, à proximité des grandes bennes à ordures. Pourtant, les habitants y ont accès gratuitement en demandant simplement un passe en mairie.

"Vos auditeurs ont la chance de ne pas sentir les odeurs !"

Nicolas Leudière, le maire de Sablé-sur-Sarthe, s'est plaint vendredi 9 juin, dans un communiqué de presse, de la récurrence de ces dépôts. Dès le lendemain, des poubelles ont fleuri de nouveau, jusque dans les ruelles du centre historique. "Vos auditeurs ont la chance de ne pas sentir les odeurs, nous on les a ! lance le maire, devant des sacs d'ordures éventrés par les chats. Vendredi, on avait même un caddie de supermarché en guide de décoration devant. C'est une minorité qui pollue la ville, c'est inacceptable !" Les équipes municipales ont déjà retrouvé un sommier, des cartons d'une télévision ou encore des bidons d'huile de vidange.

Chaque jour, les agents de la ville ramassent des ordures ménagères dans les ruelles du centre historique, loin des bennes.
Chaque jour, les agents de la ville ramassent des ordures ménagères dans les ruelles du centre historique, loin des bennes. © Radio France - Maxime Glorieux

Jérôme Landemaine, responsable du service parcs, jardins et espaces publics, dénonce "la double peine" des agents de propreté, contraints de travailler dans des conditions difficiles, sous un temps caniculaire et entourés des insectes, tout en étant pointés du doigt par certains habitants qui trouvent qu'ils n'en font pas assez. Pourtant, du temps passé à l'entretien des aires de jeux pour enfants et au fleurissement de la ville a dû être consacré exceptionnellement au ramassage des ordures.

Jusqu'à 1.500 euros d'amende

Pour identifier les auteurs de ces dépôts sauvages, les agents ouvrent les sacs. "En général, on ne trouve pas grand-chose", déplore le maire, qui réfléchit "sérieusement" au développement de la vidéosurveillance. "On en tirera les conséquences en verbalisant ces personnes, ça peut aller jusqu'à 1.500 euros !". Car Nicolas Leudière craint de voir partir les touristes. "Notre ville a un port, un château. Les gens qui viennent se promener en centre-ville n'ont pas besoin de subir cette situation. Déjà la vue, puis l'odeur..."

En octobre 2021, la communauté de communes avait déjà transformé les dépôts sauvages en "scènes de crime" avec du ruban jaune et noir, pour marquer les esprits.

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