Retraites : une centaine de manifestants à Bayonne sous la pluie ce mardi

La pluie n'aura pas eu raison des retraités venus réclamer la revalorisation des pensions pour faire face à l'inflation.
L'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires, Retraités Fonction publique, LSR, Ensemble & solidaires) appelait à manifester mardi 26 mars 2024 à 10h30 place de la Liberté à Bayonne pour dénoncer "les faits qui contredisent les promesses". Selon eux, les dernières revalorisations n'ont pas permis de maintenir leur pouvoir d'achat. Ils s'inquiètent aussi pour leur santé.

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Alors qu'Emmanuel Macron lors de sa campagne en 2017 promettait qu'il n'y aurait pas de perte de pouvoir d'achat, les syndicats sont formels : "depuis début 2017, toutes les personnes à la retraite ont perdu au moins 9,1% du pouvoir d'achat". Ils demandent qu'il n'y ait plus de pensions en dessous du SMIC.

"Peut-être aussi pouvoir penser à mes enfants et mes petits enfants"

André Davant est bayonnais, retraité depuis 2008 et syndiqué à la CGT depuis 1970. Il est d'abord là pour le pouvoir d'achat, "qui est en régression depuis plusieurs années malgré l'augmentation des retraites et qui a eu lieu en début janvier". La deuxième raison est l'accès à la santé. "On a de plus en plus de difficultés à accéder à des spécialistes. On a des retraités qui renoncent à des soins". En effet, l'accès à la santé est une des revendication centrale de la matinée : "20% des retraités renoncent aux soins et 47% d'entre eux hiérarchisent leur dépenses, celle de santé étant reléguée au dernier rang. Nous exigeons le 100% Sécu pour les soins ."
Si les pensions étaient augmentées, André sait déjà ce qu'il ferait : "ça me permettrait déjà de pouvoir aller un peu en vacances, profiter, d'aller au cinéma, au théâtre et d'avoir une vie un peu meilleure. Et puis peut-être aussi pouvoir penser à mes enfants et mes petits enfants parce qu'au final, c'est aussi là-dessus qu'on rogne."
Même s'il considère qu'il n'est pas le plus à plaindre, "sur la culture, on fait des impasses. Sur les vacances, si on n'y va pas une fois par an, on ira tous les deux ans en faisant attention, c'est sûr. C'est sûr qu'il y a des gens qui ne vont jamais en vacances, ils ne peuvent pas. Moi, j'y vais un peu."

Solidarité entre retraités

Terexa Michelena est, quant à elle, venue de Biarritz. Elle est à la retraite depuis 20 ans. Même si "la vie est trop chère", elle aussi se considère comme privilégiée par rapport à beaucoup de retraités. Elle est là par solidarité. "La sécurité sociale rembourse de moins en moins de médicaments. Si les gens n'ont pas de mutuelle, ils ne peuvent pas avoir accès aux soins dentaires, aux lunettes.". Elle déplore aussi que "les concernés ne se battent pas assez, c'est dommage, il faut avoir conscience de la situation, et si on se bat pas, elle va s'empirer". Pour autant, selon elle, les plus démunis n'ont pas la force de venir manifester. Elle, en tout cas, continuera à se mobiliser.