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JO Paris 2024 : qui seront les athlètes picards aux Jeux olympiques ?

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2024, année olympique ! Avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, à partir du 26 juillet, qui sont les sportifs et les sportives de Picardie qui sont déjà qualifiés ou qui cherchent à décrocher un précieux ticket ?

Erika Sauzeau, Mewen Tomac, Jean-Baptiste Bruxelle, Erwan Konaté et Camille Jedrzejewski Erika Sauzeau, Mewen Tomac, Jean-Baptiste Bruxelle, Erwan Konaté et Camille Jedrzejewski
Erika Sauzeau, Mewen Tomac, Jean-Baptiste Bruxelle, Erwan Konaté et Camille Jedrzejewski © Maxppp - Maxppp

Qu'ils soient nés en Picardie, y soient arrivés plus tard ou qu'ils l'aient quittée pour pratiquer leur discipline ailleurs, tous ces sportifs et sportives espèrent faire briller leur région aux les Jeux Olympiques ou Paralympiques de Paris l'été prochain. Certains sont déjà qualifiés, d'autres attendront le dernier moment pour décrocher le précieux sésame. Revue d'effectif.

Mewen Tomac en tête de pont

Il sera certainement la tête d'affiche picarde des JO. À 22 ans et déjà une olympiade au compteur (éliminé en série sur le 200M dos et demi-finaliste sur le 100M dos à Tokyo), Mewen Tomac arrivera bien lancé à Paris cet été. Le nageur du club de la métropole d'Amiens a décroché ses premières médailles internationales en individuel aux championnats d'Europe en petit bassin en décembre. "C'est très bien d'avoir fait ça à ce moment là de la saison. Maintenant il faut confirmer en grand bassin", explique Mewen Tomac qui voudra marcher dans les pas de son illustre aîné, Jérémy Stravius.

Le club d'Amiens Métropole devrait être représenté par d'autres nageurs aux JO de Paris. Même s'ils s'entraînent tous les deux à l'Institut National du Sport et de la Performance (INSEP) à Paris, sous les ordres de l'ex amiénois Michel Chrétien, Roman Fuchs (200M nage libre) et Emma Terebo (100 et 200M dos) sont toujours licenciés dans la capitale picarde. À 20 ans, le prometteur Thomas Le Pape, débarqué à Amiens en 2019 en provenance de Dieppe espère lui aussi se frayer un chemin jusqu'aux Jeux Olympiques.

Toujours très attachée à Amiens où elle a débuté avant de rallier le cercle des nageurs de Marseille en 2014, Mélanie Henique voudra elle participer à ses troisièmes JO après Rio et Tokyo. À 31 ans, elle estime que ces Jeux parisiens pourraient même "ne pas être les derniers." Elle visera une place sur le 50M nage libre, voire sur le 100M et au sein du relais féminin.

L'Amiens Université Club en force

L'athlétisme picard ne devrait pas être en reste à Paris cet été. En tous cas de nombreux athlètes ou para-athlètes visent une qualification olympique, et l'Amiens Université Club pourrait être bien représenté dans la capitale. À seulement 20 ans, Erwan Konaté, double champion du monde junior (2021 et 2022) de saut en longueur regarde vers les JO avec beaucoup d'ambitions. "L'objectif, on est bien d'accord, c'est d'aller chercher une médaille" , assume le pensionnaire de l'A.U.C qui s'entraîne à l'INSEP depuis deux ans.

Déjà présente à Rio en 2016, la sprinteuse Stella Akakpo va viser une place au sein du relais du 4X100M et une dernière participation à des Jeux Olympiques. La jeune garde de l'A.U.C veut également voir Paris. "Je serais un peu le rookie des JO si je me qualifie", explique le lanceur de marteau Jean-Baptiste Bruxelle qui doit figurer parmi les 32 meilleurs de la planète.

Thomas Jordier, spécialiste du 400M et la sauteuse en longueur Maëlly Dalmat, qui s'entraînent tous les deux à l'INSEP ont aussi les JO dans le viseur. Même chose pour les triple sauteurs Aminata Ndiaye et Thomas Gogois. Ce dernier est revenu s'entraîner sur la piste du stade Urbain Wallet d'Amiens après un passage à l'INSEP sous les ordres de Teddy Tamgho. Le lanceur de poids abbevillois Antoine Duponchel, désormais licencié à l'A.U.C voudra lui aussi son ticket olympique. La route vers Paris sera en revanche très tortueuse pour Tiphaine Mauchant. Gravement blessée au genou, la sauteuse en longueur prévoit de reprendre l'entraînement en ce début 2024.

L'Amiens Université Club pourrait aussi envoyer des athlètes paralympiques à Paris. Très frustré par sa non convocation aux derniers mondiaux de l'été 2023, Redouane Hennouni-Bouzidi veut rebondir et vivre une seconde olympiade après celle de Tokyo. Au Japon, il avait terminé "à la pire place" du 1 500M, au pied du podium, après avoir dominé une partie de la course. Présent lors des derniers mondiaux à paris il y a six mois, Kévin De Witasse-Thézy espère lui découvrir les Jeux Paralympiques sur le 400M.

Erika Sauzeau elle fait partie des sportifs déjà certains d'être à Paris. La rameuse de Beauval, au nord d'Amiens a assuré la qualification du bateau français avec le 4 barré mixte lors des derniers mondiaux de para-aviron en septembre, en Serbie. Médaillée de bronze sur cette même course à Tokyo, elle "visera une nouvelle médaille."

Lui aussi est déjà qualifié avec les bleus du basket, qui sont automatiquement dans le tableau. Le Saint-Quentinois Rudy Gobert, médaillé d'argent à Tokyo sera l'une des armes principale de l'équipe de France. Dans les autres sports collectifs, les bleus du hockey sur gazon sont également déjà qualifiés. Une opportunité pour Amaury Bellanger. Formé à Amiens, il évolue désormais dans le championnat belge.

Le cyclisme sur la route et sur la piste ?

La Picardie sera peut-être olympique sur deux roues également. Il faudra attendre les dernières semaines pour savoir si le Beauvaisien Arnaud Demare fait partie de la sélection de Thomas Voeckler pour l'épreuve de cyclisme sur route. Le sprinteur, présent aux JO de Londres en 2012 fera d'abord son retour sur le Tour de France avec sa nouvelle équipe, Arkéa-B&B Hotels.

Au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, où ils ont leurs habitudes, les Amiénois Corentin Ermenault et Valentin Tabellion voudront se faire une place dans l'équipe de poursuite. Le fils de Philippe Ermenault, champion olympique en 1996 à Atlanta "vise une médaille. On y va pas pour faire une septième place !" Corentin Ermenault, qui a participé aux Jeux Paralympiques de Tokyo comme guide du tandem avec le cycliste malvoyant Alexandre Lloveras sait que Paris 2024 sera "sa toute dernière compétition avant la retraite sportive."

Amiénoise de cœur depuis qu'elle y a débarqué à l'âge de 14 ans, au pôle espoirs Hauts de France, la judokate de l'INSEP Madeleine Malonga a été la dernière à intégrer l'équipe de France pour Paris 2024, aux côtés de Teddy Riner ou Clarisse Agbegnenou. Elle combat dans la catégorie des moins de 78 kilos.

Voile, breakdance, triathlon

Les places olympiques sont chères. Très chères même dans certaines disciplines. Comme en voile, où le Cayolais Théo de Ramecourt va tenter de se qualifier en kitefoil. Même chose pour le breakdancer d'Amiens Kamil Bousselham, à qui il ne reste plus qu'une chance pour un ticket. La première des deux places françaises pour les épreuves de breakdance ayant déjà été raflée par B-boy Dany. La route vers Paris sera longue et compliquée aussi pour la para-triathlète de Beauvais, Coline Grabinski. "Je me dis toujours que je vise la lune en espérant toucher les étoiles. Les Jeux Paralympiques seront ma lune si je me qualifie !"

Membre du Club Somme 24, mis sur pied par le Conseil Départemental, pour mettre en avant et soutenir les athlètes, la jeune tireuse d'Albert, Cassandre Devaux se prépare aussi en vue d'une qualification olympique. Thomas Chiraut, originaire de Corbie et présent aux JO de Tokyo tentera de se qualifier avec l'équipe de France de tir à l'arc. La Noyonaise Camille Jedrzejewski est elle assurée d'une qualification aux JO en tir sportif , dans les épreuves à 10 mètres.

Pour suivre l'actualité des athlètes picards aux Jeux olympiques : la série de France Bleu Picardie Olympicardie.

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