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Le triple sauteur amiénois Thomas Gogois voudrait "planer comme un aigle" sur les Jeux Olympiques de Paris

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Jusqu'aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, France Bleu Picardie rencontre des sportives et des sportifs picards qui visent une qualification pour la plus grande compétition du monde. A 24 ans, le triple sauteur amiénois, Thomas Gogois affiche clairement ses grandes ambitions.

Le triple sauteur de l'Amiens UC Thomas Gogois
Le triple sauteur de l'Amiens UC Thomas Gogois © Radio France - François Sauvestre

Comme un repère, une boussole, Thomas Gogois pose d'entrée ce qui le guide cette saison. "Ce sont les JO 2024, j'aurai 24 ans, je suis né le 24 juin. Donc en fait, c'est ce triple 24 que j'ai toujours en tête." Le triple sauteur a jusqu'au 29 juin, et les championnats de France pour valider une première qualification pour une olympiade qui serait pour lui "un truc de fou ! Les derniers Jeux à Paris c'était il y a 100 ans !"

Les minimas à 17m20

Pour faire partie de l'équipe de France olympique d'athlétisme, il doit réaliser la distance de saut minimale, fixée à 17m20. "Je n'ai pas de doute sur mes performances, mon record personnel est à 16m83, il faut juste que reste concentré sur ma préparation et sur ma santé pour éviter des blessures comme en 2023." Son entraîneur, Alain Doré est tout aussi confiant. "Je n'ai aucun doute sur le fait que Thomas participe aux JO" , assure le technicien qui "rêve d'une médaille du plus beau métal" pour son poulain.

Le triple sauteur de l'Amiens UC Thomas Gogois avec son entraîneur Alain Doré
Le triple sauteur de l'Amiens UC Thomas Gogois avec son entraîneur Alain Doré © Radio France - François Sauvestre

Le duo, qui a entamé un travail commun en 2015 s'est reformé en septembre dernier après une saison 2022-2023 que Thomas Gogois a passé à l'Institut National du Sport et de la Performance (INSEP) à Paris, sous les ordres du champion du monde (2013) de triple saut, Teddy Tamgho. "Il y a eu je pense une grosse mésentente, on n'avait pas la même vision d'une carrière d'un sportif" , explique l'athlète, tout en affirmant qu'il n'a aucune amertume et qu'il a "beaucoup appris à l'INSEP, malgré les blessures à répétition."

Retour au bercail amiénois

Après ce passage parisien, Thomas Gogois a donc décidé de "rentrer au bercail" et auprès d'Alain Doré et d'un staff qui le connaît "depuis qu'il a 15 ans. Amiens c'est la maison, c'est là où je me sens le mieux. C'était vraiment se quitter pour mieux se retrouver." C'est donc dans son "cocon" qu'il prépare intensément cette qualification olympique. "Dans une journée type en ce moment il y a un ou deux entraînements, les repas, la sieste, c'est très cadré", raconte le triple sauteur qui fait "beaucoup plus attention à la nutrition qu'avant. C'est un des grands enseignements du passage à l'INSEP."

Alain Doré, qui a eu l'œil pour repérer Thomas Gogois quand il avait 15 ans et qu'il était sprinteur se dit "impressionné par les performances de son athlète. "Il a vraiment un style de saut aérien, technique. Il utilise sa vitesse pour se mettre dans les meilleures conditions. On a effectivement l'impression qu'il vole au dessus de la piste. Il ne subit pas sur les reprises au sol. Quand on le voit sauter, ça a l'air tellement facile mais derrière, il y a un travail monstrueux pour arriver à ça."

L'aigle comme totem

Un travail intense très loin d'effrayer Thomas Gogois qui prend "beaucoup de plaisir dans sa discipline. A la base, j'étais sprinteur et j'ai choisi le triple saut parce que j'aime ce qui est artistiquement beau. C'est l'art de la difficulté et, cette sensation de voler, je ne la retrouve pas ailleurs. J'aime planer. Depuis tout petit, mon totem, c'est l'aigle. J'adore cet animal qui plane, qui regarde l'horizon et qui a une vision panoramique de tout. C'est aussi pour ça que j'ai choisi le triple saut."

Un peu comme le rapace, Thomas Gogois "ne fixe pas de limite" pour sa carrière. "Au delà de l'objectif métrique, je rêve d'être reconnu comme le meilleur de tous les temps. Je suis convaincu que j'en ai les capacités, mentales, physiques et que je suis convaincu d'avoir les meilleures personnes autour de moi." Le triple sauteur amiénois n'y va donc pas par quatre chemins quand il détaille ses objectifs : "gagner le plus de médailles de champion du Monde, d'Europe, des médailles olympiques."

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Et ne dîtes pas à Thomas Gogois qu'il est trop prétentieux. "Il faut être ambitieux si on veut casser des barrières", répond-il du tac au tac en citant d'autres sportifs comme Kylian Mbappé ou Mickael Jordan. "Depuis tout petit je suis quelqu'un d'ambitieux et je m'inspire des plus grands." Dans sa discipline du triple saut, l'Amiénois ne manque pas de modèles. "Pour moi, le saut idéal, ce serait un mélange entre Jonathan Edwards (recordman du monde), Teddy Tamgho et Christian Taylor."

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