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Portrait d'Albert Pradeau, l'un des libérateurs de Drusenheim, village alsacien jumelé avec Saint-Léonard-de-Noblat

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Une centaine de Miaulétous sont en voyage à Drusenheim en Alsace dans le cadre du jumelage entre les deux communes cette semaine. L'occasion de revenir sur la figure d'Albert Pradeau, l'un des libérateurs du village alsacien en 1945 et originaire de Saint-Léonard-de-Noblat.

Lucien Pradeau, frère d'Albert Pradeau, et son fils Pascal, aujourd'hui gardien du cimetière de Saint-Léonard-de-Noblat Lucien Pradeau, frère d'Albert Pradeau, et son fils Pascal, aujourd'hui gardien du cimetière de Saint-Léonard-de-Noblat
Lucien Pradeau, frère d'Albert Pradeau, et son fils Pascal, aujourd'hui gardien du cimetière de Saint-Léonard-de-Noblat © Radio France - Pierre Frasiak

Comme à chaque échange entre les deux communes depuis 1969, habitants de Drusenheim (Alsace) et de Saint-Léonard-de-Noblat commémoreront leur histoire commune. À la fin de l'été 1939, aux prémices de "la drôle de guerre", les 1.600 habitants de ce village alsaciens sont contraints de quitter leurs terres pour le Limousin et Saint-Léonard-de-Noblat en prévision des combats à venir.

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"Il est entré le premier à Drusenheim", assure Lucien Pradeau, le frère d'Albert

Pendant près d'un an, les deux populations vont vivre ensemble et créer des liens indéfectibles. Ce sont ses liens d'amitié et de solidarité qui sont célébrés régulièrement lors des échanges dans le cadre du jumelage comme ce printemps avec la venue d'une centaine de Miaulétous en Alsace. En plus de ses liens déjà très forts d'autres existent par la figure d'Albert Pradeau, originaire de Saint-Léonard-de-Noblat, qui a participé à la libération de Drusenheim en mars 1945 aux côtés d'un autre Miaulétou, Ennemond Didier.

"Il est rentré le premier à Drusenheim", assure Lucien, le petit frère d'Albert. Né en 1918, cet enfant de Saint-Léonard-de-Noblat s'engage dans l'armée en 1936. Il est intégré chez les Zouaves, "à Maison-Carrée [aujourd'hui El-Harrach] en Algérie".  Au moment de la seconde guerre mondiale il se trouve "dans la première armée française avec le général de Lattre de Tassigny" et se trouve à participer à la Libération de la France, notamment en Alsace.

Un lien indéfectible avec les Drusenheimois

À l'issue de la seconde guerre mondiale, il restera encore plusieurs années dans l'armée avant de finalement la quitter pour un poste à la mairie d'Alger. Puis ce sera Béziers avant le retour à Saint-Léonard-de-Noblat au moment de la retraite dans les années 1970. Tout au long de sa vie Albert Pradeau a conservé un lien avec les drusenheimois : "Ils se téléphonaient souvent avec le secrétaire de mairie [de Drusenheim]", explique son frère.

Une entente telle qu'Albert et Lucien se rendent tous deux en Alsace. "On était très bien reçu d'ailleurs, c'est formidable. Ils étaient très contents qu'Albert soit là !". Après plusieurs années de vie et d'investissement au sein du conseil municipal de Saint-Léonard-de-Noblat,  Albert Pradeau s'éteint au milieu des années 1980 et laisse le souvenir d'une figure marquante de la commune.

Clin d'œil de l'histoire, le neveu d'Albert Pradeau, Pascal, est aujourd'hui le gardien du cimetière de Saint-Léonard-de-Noblat et veille notamment sur le caveau des drusenheimois décédés en Haute-Vienne entre 1939 et 1940.

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