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PHOTOS - Rassemblement contre la transphobie à Montpellier : "La transition, ça sauve des vies"

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Plusieurs centaines de personnes se sont données rendez-vous ce dimanche sur la place de la Comédie à Montpellier pour dénoncer la transphobie. Eliot et Jolyne, un homme et une femme transgenres, ont accepté de raconter leur histoire au micro de France Bleu Hérault.

Plusieurs centaines de personnes rassemblées sur la place de la Comédie à Montpellier contre la transphobie Plusieurs centaines de personnes rassemblées sur la place de la Comédie à Montpellier contre la transphobie
Plusieurs centaines de personnes rassemblées sur la place de la Comédie à Montpellier contre la transphobie © Radio France - Léonie Cornet

Environ 400 personnes (chiffre police) se sont rassemblées ce dimanche 5 mai 2024 à 15h sur la place de la Comédie à Montpellier. Une manifestation contre la transphobie organisée à l'appel du collectif "Du Pain et des Roses" et de plusieurs associations et partis politiques.

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Les manifestants pointent du doigt un rapport déposé par le parti les Républicains au Sénat le 20 mars dernier, qui propose d’interdire la transition médicale et sociale aux mineurs, et de renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants transgenres.

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Ils dénoncent plus largement les discriminations dont ils sont souvent victimes.

Eliot, 21 ans, est un jeune homme transgenre. Il prend de la testostérone depuis deux ans et il assure qu'il va beaucoup mieux depuis qu'il a fait ce choix. "Mon coming out s'est mal passé, raconte-t-il. Autant pour mes amis proches, ça allait, autant pour ma famille, c'était plus compliqué. Aujourd'hui ça va mieux, mais j'avais vraiment un blocage. Au début, je pensais juste que ce n'était que des complexes, comme on en a tous eu au lycée. Mais en grandissant, je me suis rendu compte que c'était un problème lié à mon corps, que je me sentais prisonnier. Quand j'ai commencé la testostérone, je me suis senti tellement mieux et tellement moi-même. La première fois qu'on m'a appelé "Monsieur", j'ai lâché une petite larme tant je me sentais bien. La transition, ça sauve des vies, littéralement, et si on le fait, c'est qu'on en a besoin pour être nous-mêmes. Quand j'ai commencé à changer et à voir les effets de la testostérone, je voyais enfin dans le miroir la personne que je suis, et ça me faisait beaucoup de bien."

"Certains de mes proches ont été agressés physiquement"

Jolyne, 25 ans, est une jeune femme transgenre. Elle confie être régulièrement la cible de discriminations. "Ça va être des insultes, certains de mes proches ont été agressés physiquement. Ce sont des choses qui arrivent tous les jours, on ne s'y habitue jamais, mais c'est extrêmement banal. J'ai la chance d'être dans une famille qui l'accepte, d'être dans un milieu social qui l'accepte, et où professionnellement, ça va à peu près, mais ce n'est absolument pas le cas de tout le monde. Je ne souffre pas énormément de mon entourage proche, donc j'ai une voix aussi à porter pour les personnes qui n'ont pas ça."

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De son côté, Nyx a entendu parler de la proposition du parti Les Républicains au Sénat, selon laquelle il faudrait renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants transgenres. "C'est clairement un retour aux thérapies de conversions, regrette-t-elle. L'idée de les aider à se sentir mieux dans leur genre, c'est d'une certaine manière les inciter à rester dans celui qui leur a été assigné à la naissance, or ces personnes savent clairement qui elles sont. Les empêcher d'être trans, c'est non seulement illégal, mais aussi immoral."

En tout, une quarantaine de rassemblements étaient organisés partout en France, notamment à Paris, Lyon et Marseille.

Le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT
Le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT © Radio France - Léonie Cornet
Les manifestants se sont rassemblés devant l'opéra de Montpellier
Les manifestants se sont rassemblés devant l'opéra de Montpellier © Radio France - Léonie Cornet
Sur la pancarte posée sur la fontaine des Trois Grâces, on peut lire : "Riposte trans et féministe"
Sur la pancarte posée sur la fontaine des Trois Grâces, on peut lire : "Riposte trans et féministe" © Radio France - Léonie Cornet

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