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"On ne se l'explique pas" : trois voitures tombent en trois semaines dans le pré d'un éleveur de Dordogne

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En seulement trois semaines, trois voitures ont fait des sorties de route pour tomber au même endroit dans le pré d'un éleveur de Nantheuil, en Dordogne. Le virage à cet endroit n'est pas particulièrement dangereux selon lui, mais il réclame désormais une glissière de sécurité.

Vendredi soir, Joël est allé chercher la troisième voiture en trois semaines tombée dans son champ. Vendredi soir, Joël est allé chercher la troisième voiture en trois semaines tombée dans son champ.
Vendredi soir, Joël est allé chercher la troisième voiture en trois semaines tombée dans son champ. - Joël Faure

C'est une série que Joël Faure ne s'explique toujours pas. En trois semaines, trois voitures ont fait des sorties de route sur la commune de Nantheuil pour terminer dans son pré, toujours au même endroit, au pied de trois chênes d'un bon calibre qu'elles n'ont heureusement pas percutés. Il n'y a eu que de la tôle froissée, et une grosse frayeur pour les conducteurs.

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"Le premier, c'était le weekend du 11 novembre, quelqu'un que je connais bien et qui m'a juré qu'il roulait doucement. Je le crois. Le second, c'était le weekend dernier, ça je ne sais pas qui c'est : il ne m'a pas laissé d'adresse, mais il m'a broyé la clôture sur 75 mètres !", s'étonne encore l'éleveur.

"C'est toujours au même endroit"

Le dernier accident date de vendredi, le 24 novembre : "J'étais en train de refaire ma clôture, quand un jeune a fait une sortie de route au même endroit. C'est toujours au même endroit !" La départementale qui passe par chez lui, c'est la D707 entre Thivers et Lanouaille.

Il y a bien un virage à cet endroit, en sortie d'une ligne droite, mais "pas particulièrement dangereux" selon l'éleveur, qui le pratique depuis bientôt 60 ans. "Mais les gens eux-mêmes n'arrivent pas à m'expliquer pourquoi ils ont perdu le contrôle à cet endroit-là", assure l'homme.

Joël réclame une glissière de sécurité

À chaque fois, l'éleveur doit faire appel au tracteur de son voisin, dont l'exploitation est juste au-dessus du pré, pour faire évacuer les voitures accidentées. Mais surtout, il craint un drame : "Ici dans ce virage, il y a en moyenne trois accidents par an. Mais là, trois en trois semaines ! Moi je ne veux pas qu'un jour on ait un infirme ou un décès dans ce tournant, parce qu'on n'aura pas fait ce qu'il faut".

Il a déjà pris contact avec les services des routes du département, qui lui ont indiqué que la chaussée doit être refaite en 2024 pour mieux adhérer. Mais Joël réclame une véritable glissière le long de la route, pour limiter les risques au maximum.

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