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"Ne pas lâcher" : la députée Rachel Keke à Grenoble pour soutenir les femmes de ménage en grève

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La députée Rachel Keke sera à Grenoble ce vendredi 8 mars à l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Elle sera aux côtés des femmes de ménage employées par Elior-Derichebourg, en grève depuis une dizaine de jours.

Rachel Keke vient soutenir les femmes de ménage en grève à Grenoble le vendredi 8 mars. Rachel Keke vient soutenir les femmes de ménage en grève à Grenoble le vendredi 8 mars.
Rachel Keke vient soutenir les femmes de ménage en grève à Grenoble le vendredi 8 mars. © Maxppp - Thomas Brégardis

Depuis le 23 février dernier, des femmes de ménage employées par la société Elior-Derichebourg sont en grève à Grenoble. Elles dénoncent des mutations forcées, imposées par l'entreprise et qui auraient dû prendre effet dès le 4 mars. A l'occasion de la manifestation en marge de la Journée Internationale des Droits des Femmes, elles recevront un soutien de poids : la députée LFI Rachel Keke. L'ancienne femme de ménage avait mené un combat de près de deux ans lorsqu'elle travaillait dans un hôtel Ibis à Paris.

Qu'est-ce qui vous pousse à venir à Grenoble ce 8 mars ?

Cela me tient à cœur. Je sais ce que c'est que de travailler difficilement, d'avoir des bas salaires, les mutations abusives, l'humiliation, etc. Je sais ce que c'est, je sais de quoi je parle. Je veux remonter le moral de ces femmes pour qu'elles aillent jusqu'au bout.

Qu'allez-vous leur dire ce vendredi ?

Ce qu'elles vivent aujourd'hui, on l'a vécu aussi. On a fait une grève de 22 mois face au groupe Accor. A Grenoble, 13 femmes sont poussées à une mutation, nous c'était 13 femmes aussi qui devaient être mutées vers d'autres hôtels. Ce n'est pas facile mais il ne faut pas lâcher. Il ne faut pas baisser les bras. Quand cette situation arrive, vous ne savez pas où vous positionner. Moralement, ça brise et ça décourage. Il faut tenir, je sais qu'elles finiront par gagner.

Il y a un manque de considération pour les métiers précaires ?

On n'est même pas considérée quand on est femme de ménage. La majorité des métiers précaires sont faits par des femmes. Je les appelle à venir dans la rue pour chercher leurs droits. Certaines doivent faire trois boulots pour avoir 1.500 euros. Avec deux boulots, certaines touchent 800 euros. Qui peut vivre avec 800 euros ? Il ne faut pas maltraiter les gens. Si demain, les femmes disent "on arrête le travail", la France ne pourra pas fonctionner. C'est une réalité, on ne peut pas continuer à maltraiter les femmes.

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