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Les assurances font face aux sinistrés du séisme de La Laigne et Cram-Chaban lors d'une réunion publique

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Le préfet de Charente-Maritime a convoqué France Assureurs samedi à une réunion publique avec les sinistrés du séisme du 16 juin dernier. Environ 130 familles étaient présentes pour témoigner des difficultés qu'elles continuent de rencontrer dans leurs démarches.

Près de 130 familles étaient présentes à cette réunion organisée par la préfecture de Charente-Maritime. Près de 130 familles étaient présentes à cette réunion organisée par la préfecture de Charente-Maritime.
Près de 130 familles étaient présentes à cette réunion organisée par la préfecture de Charente-Maritime. © Radio France - Sophia Berrada

Les questions des sinistrés ont fusé samedi lors de la réunion publique organisée par le préfet de Charente-Maritime. Face aux 130 familles présentes dans la salle, il y avait le directeur général de France Assureurs, représentant des différentes compagnies d'assurance. Près d'un an après le séisme du 16 juin 2023, près de 160 foyers restent dans des situation très compliquées. Beaucoup ne savent pas si leur maison va être détruite ou non, et surtout combien ils vont toucher comme indemnisation. Une semaine après l'annonce de la prise en charge par les assurances des frais de relogement, beaucoup de questions sont restées en suspens.

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"Un reste à charge de 100.000 euros pour mes travaux"

Pour certains, il y a eu des bonnes surprises. Laure est une sinistrée de Cram-Chaban, elle a dû être relogée car sa maison est classée "noire" (le plus haut niveau de fragilité après une catastrophe naturelle). Depuis bientôt un an, elle paie double dose de factures : "et j'ai appris auourd'hui que l'on pouvait être remboursé des factures d'eau et d'électricité de la maison sinistrée !"

Pour beaucoup en revanche, la réunion est l'occasion de vider son sac sur les difficultés rencontrées avec les assurances. Jean-Luc par exemple ne voit pas le bout des discussions avec sa compagnie. "Ma maison n'était pas neuve au début des travaux, alors que le contrat prévoit une remise en état telle qu'elle était au moment du séisme, explique-t-il. Les experts de mon assurance ont fixé des taux de vétusté parfaitement ahurissant ! Ça me laisserait un reste à charge d'environ cent mille euros !"

D'autant que les expertises ne sont pas toujours fiables. Les communes de La Laigne et Cram-Chaban ont la particularité d'être principalement constituées de bâti ancien. "Les cabinets d'expertises oublient souvent d'aller voir dans les charpentes, derrière les enduits et les placo", témoigne Gaële Calvez, architecte spécialisée dans le patrimoine. Elle réalise en binôme avec une autre architecte des permanences gratuites dans les mairies des communes sinistrées pour réévaluer les dossiers d'expertises avec les habitants. "Les expertises sont incomplètes, poursuit-elle, ça ne permet pas d'établir de bons programmes de travaux".

Les artisans affectés par ricochet

Dans l'assemblée, il y a aussi Kévin Grimaud, à la tête d'une entreprise de maçonnerie. Lui aussi s'adresse au représentant des assurances pour lui demander quand serait indemnisée sa cliente. "Ça me met aussi en difficulté pour payer mes charges, mes employés..."

Sous l'oeil attentif du préfet, Paul Esmein, le directeur général de France Assureurs a renouvelé les promesses déjà formulées lors des précédents rendez-vous. Il assure que les loyers des personnes relogées seront pris en charge par les assurances jusqu'à l'automne 2025 (renouvelable si les situations ne sont pas résolues). Et que tous les dossiers compliqués seront réévalués au cas par cas. Une prochaine réunion sera organisée par Brice Blondel dans le courant du mois de juin pour réaliser un nouveau point d'étape.

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