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Les agriculteurs manchois sensibilisés au tronçonnage des arbres en toute sécurité

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Depuis le mois de janvier, après le passages des différentes tempêtes de l'automne, la MSA Côtes normandes organise des journées de formation auprès des agriculteurs sur l'abattage et le tronçonnage des arbres en toute sécurité.

Des agriculteurs participant à un atelier de tronçonnage organisé par la MSA au Vrétot Des agriculteurs participant à un atelier de tronçonnage organisé par la MSA au Vrétot
Des agriculteurs participant à un atelier de tronçonnage organisé par la MSA au Vrétot © Radio France - Pierre Coquelin

Un peu plus de quatre mois après le passage de Ciaran, de nombreuses exploitations manchoises gardent encore des séquelles de la tempête. Entre les champs inondés et les arbres couchés, notamment. Depuis janvier, la MSA Côtes normandes organise des ateliers gratuits dans tout le département de la Manche auprès des exploitants et des salariés agricoles. Des journées de formation sur l'abattage et le tronçonnage des arbres en toute sécurité.

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C'était notamment le cas ce mercredi au Vrétot, près de Bricquebec. Au pied d'un arbre, casque visé sur la tête, Kevin suit les instructions du formateur. Il y a quelques mois, "en coupant une branche, la chaîne de la tronçonneuse a rebondi et elle est venue me taper dans le genou", explique le jeune homme. Bilan pour la salarié : sept points de suture et sept semaines d'arrêt travail. "Sachant que j'ai eu un copain qui a eu un accident il y a quinze jours : il a pris une branche dans le ventre qui l'a propulsé en arrière. Il a eu deux vertèbres fracturées", ajoute Kevin.

Pantalons anti-coupures

Des accidents que les participants égrainent. "A chaque fois, on a trois ou quatre exemples d'accidents. la famille, le voisin... Il y en a un, l'arbre est tombé sur son père. L'autre un voisin est mort car l'arbre a tourné", note Christophe Noël, formateur spécialisé en bucheronnage. Cette journée, c'est donc une façon de rappeler quelques consignes de sécurité. Matériel, équipement, les postures, techniques de coupe... "Tronçonner, c'est un métier qui est dangereux. Ils n'ont pas trop l'habitude. Eux, ils doivent connaître un peu tous les corps de métiers car ils touchent à tout, explique le formateur. On a sept personnes aujourd'hui, ils travaillent tous sans pantalon anti-coupures. Au départ, on voulait les faire travailler avec leurs machines. Mais pas une n'est en état ! Ce n'est pas qu'ils sont négligents, mais ils n'ont pas la connaissance de l'entretien de leur machine. On a déjà des accidents importants. Quand il y a des tempêtes, avec des arbres tombés, dangereux, ça augmente encore plus les risques. On les sensibilise au maximum". Et surtout : "prendre son temps, précise Christophe Noël. Il ne faut pas y aller tête baisser pour faire du volume et du rendement. C'est un boulot dangereux".

Les agriculteurs ont profité des conseils de Christophe Noël, formateur
Les agriculteurs ont profité des conseils de Christophe Noël, formateur © Radio France - Pierre Coquelin

La MSA a eu l'idée de ces journées après le passage des différentes tempêtes de l'automne. "C'était l'occasion rêvée de propose ces formations. On savait que de nombreux exploitants notamment su secteur Lessay-Coutances étaient concernés par le sujet, dit Dorian Marie, du service prévention de la MSA. On savait que de nombreux agriculteurs allaient se mettre à faire du bois. Et l'objectif était qu'ils aient les meilleures conditions possibles".

200 professionnels formés

Les différentes tempêtes ont occasionné du retard dans l'entretien des haies et des arbres. "Les professionnels en parlent tous les jours. Ils n'en voient pas le bout. La tempête, c'est la tempête. Mais le plus gros problème, c'est qu'il pleut tous les jours. Ils ne peuvent pas aller dans les champs", résume le formateur. Impossible d'aller dans les parcelles avec les tracteurs, d'évacuer le bois déjà coupé... Les clôtures ne sont pas posées et la saison avance. Les champs ne sont pas prêts ni pour accueillir les animaux, ni pour les semis. Avec cette date butoir du 15 mars, limite pour abattre les arbres de haies. "Du bois déjà à terre, on peut le débiter. On n'a plus le droit d'abattre des arbres et de couper des branches", précise Dorian Marie.

Au total, entre janvier et mi-mars, dix journées de formation ont été dispensées dans la Manche. 200 professionnels se sont inscrits. La Manche est le premier département bocager de France avec plus de 55.000 km de haies.

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