Passer au contenu
Publicité

Les agriculteurs lèvent leur blocage à Séméac après deux semaines de mobilisation

Par

Après les annonces du Premier ministre Gabriel Attal ce jeudi 1er février, et l'appel des syndicats agricoles à lever les blocages partout en France, les agriculteurs mobilisés sur le rond-point du péage de Séméac depuis deux semaines lèvent temporairement le camp.

Les agriculteurs étaient installés au rond-point du péage de Séméac, dans les Hautes-Pyrénées, depuis le samedi 20 janvier Les agriculteurs étaient installés au rond-point du péage de Séméac, dans les Hautes-Pyrénées, depuis le samedi 20 janvier
Les agriculteurs étaient installés au rond-point du péage de Séméac, dans les Hautes-Pyrénées, depuis le samedi 20 janvier © Radio France - Flore Catala

Les klaxons de voiture continuent en soutien au passage du rond-point du péage de Séméac ce vendredi 2 février, mais derrière le mur de bottes de foin, les agriculteurs eux ont commencé à ranger leurs affaires et à débarrasser le camp. Tout devait disparaître avant le soir, à 20h, pour permettre la réouverture des entrées et sorties de péage pour le samedi.

Publicité

Mobilisation en pause, mais pas terminée

"Il aurait fallu rester" reconnaît Sylvain, éleveur de bovins au sud de Tarbes, à Fréchou-Fréchet, et présent sur le camp depuis le premier jour, "mais on ne peut pas rester éternellement non plus, il faut retrouver nos exploitations, continuer à travailler, donc on est obligés à un moment donné de lever. Mais c'est pas pour autant qu'on ne reste pas mobilisés".

La preuve, c'est que tous sur le camp en train d'être démonté parlent simplement d'une "pause", et non de la fin du mouvement, après les annonces du Premier ministre Gabriel Attal ce jeudi 1er février et l'appel des syndicats Jeunes Agriculteurs et FNSEA à lever les blocages. A Séméac, c'étaient les drapeaux de la Coordination Rurale, qui flottaient sur le camp, un autre syndicat plutôt enclin à poursuivre la mobilisation, mais dont les représentants ont voulu profiter de ces annonces pour laisser les agriculteurs souffler.

Sur le camp de Séméac (Hautes-Pyrénées), l'heure est au rangement
Sur le camp de Séméac (Hautes-Pyrénées), l'heure est au rangement © Radio France - Flore Catala

"C'est vrai qu'on est fatigués, on a des fermes, on a du travail chez nous" explique Eric, céréalier dans le Madiran, à qui il tarde de pouvoir rentrer chez lui, "mais la colère est toujours là" ajoute-t-il, "c'est la fin d'aujourd'hui, mais pas de demain". Sur le camp, si les bâches et palettes sont rangées ou brûlées, les bottes de foin qui ont servi à ériger des murs sont stockées sur place, rangées sur le bas-côté, pour être réinstallées si besoin.

Rendez-vous est donné au prochain Salon de l'Agriculture

"On a eu des annonces, c'est vrai, il y a un petit pas qui a été fait" concède Sylvain, "il y a eu des promesses de faites, il faudra qu'ils les tiennent, et après on verra". Tous les agriculteurs ont en tête la prochaine échéance du Salon de l'Agriculture, celui de Paris, mais aussi celui de Tarbes, pour les éleveurs bigourdans. "Moi à leur place je boycotterais le salon" souffle Francis, agriculteur de Séméac, à la retraite, "ce serait bien non ? Pourquoi pas ?"

Le rond-point et la voie devaient être dégagés pour le début de soirée, afin de pouvoir rouvrir l'accès vers le péage. Mais avant ça, les agriculteurs avaient entre eux prévu une dernière soirée, pour se dire au revoir. "On a passé tellement de temps ensemble" explique Sylvain, "on n'allait pas se quitter comme ça".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined