Le préfet des Alpes-Maritimes fait fermer une librairie musulmane prônant "un fondamentalisme religieux"

Après l'annonce lundi de la fermeture demandée par le rectorat d'un collège privé hors contrat musulman de Nice, on apprend ce mercredi 28 février que le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh a prononcé la fermeture de la librairie IQRA, située dans le quartier de la gare à Nice, pour une durée de trois mois, selon des informations du Figaro-Nice confirmées par la préfecture à France Bleu Azur.

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Deux choses sont reprochées à cette librairie, selon la préfecture : tout d'abord une utilisation d'un système de vidéoprotection non autorisée par les services de l'État : "Lors d'un contrôle effectué en octobre dernier, les services de police ont remarqué ce système n'ayant pas l'objet d'une autorisation préfectorale. Après une mise en demeure lui demandant de se mettre en conformité, la gérante de la librairie a déposé un dossier de demande d'autorisation, qui est resté incomplet à l'issue du délai imposé par les services de l'état, et n'a apporté aucun justificatif d'un démontage", détaille la préfecture.

Présence d'un livre incitant aux violences contre les homosexuels et les femmes

Autre motif de fermeture : des ouvrages fondamentalistes et vecteurs d'endoctrinement. Le livre "Les grands pêchés" de l'imam Chams Ad-Dhahabi est par exemple proposé à la vente. Ce livre "porte atteinte à la dignité de la personne humaine et la moralité publique", selon la préfecture. Il contient : "des propos incitant aux meurtres contre les homosexuels, susceptibles de constituer des délits de provocation à la haine ou de violences à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle". Le livre contient notamment cette phrase : "Le prophète a dit : tuez ceux qui s'adossent à l'acte du peuple de Loth" (l'homosexualité)."

On trouve également dans ce livre, toujours selon la préfecture, "des propos incitant à la violence contre les femmes : "quarante-septième pêché majeur : la rébellion de la femme contre son mari" ("la corriger si besoin")", est-il écrit dans l'ouvrage.

La préfecture relève la présence sur place d'autres ouvrages de même nature "portant atteinte à la dignité humaine et à la moralité publique, prônant un prosélytisme religieux, qui peut toucher de jeunes auteurs. En ces temps troubles, rien ne sera cédé sur les terrains des extrêmes et de l'endoctrinement"