Passer au contenu
Publicité

Le Mans : des fêtes en plein air chaque week-end agacent des habitants des Sablons

Par

Une centaine de personnes se rassemble chaque soir de la fin de semaine pour des barbecues et des fêtes derrière la centre aquatique des Atlantides au Mans. Elles viennent faire la fête avec de la musique et cela dérange certains riverains.

Les habitants des Sablons se rassemblent en famille ou entre amis pour partager un verre et un repas, certains soirs du week-end en été. Les habitants des Sablons se rassemblent en famille ou entre amis pour partager un verre et un repas, certains soirs du week-end en été.
Les habitants des Sablons se rassemblent en famille ou entre amis pour partager un verre et un repas, certains soirs du week-end en été. © Radio France - Clémentine Sabrié

Des barbecues improvisés et des tables de pic-nique pliantes s'étalent dans le parc des prairies de Funay, au bord de l'Huisne, ce samedi 29 août, en début de soirée. Autour, une centaine de personnes, des amis et des proches. "On vient souvent faire des barbecues en plein air au lieu de rester confinés à la maison. On n'habite pas au même endroit, donc on rencontre les uns les autres, les amis qu'on voit rarement et ça fait du bien", explique Philomène Manzouangani en préparant un plat de poulet. Sur la table, une enceinte diffuse de la musique ivoirienne. Philomène n'est pas la seule à avoir ramener son haut-parleur. Il y en a presque un à chaque table. Plus loin, un groupe d'amis a monté deux petits barnums. "On fête un anniversaire", souligne Joris, 28 ans.

Publicité

Une pétition et des courriers

Dani, une retraitée, habite à quelques centaines de mètres du parc. "J'entends le bordel tous les samedis et on en a comme ça ! C'est tous les samedis, tous les dimanches, tous les vendredis", soutient la riveraine que ça empêche de dormir. Des habitants des Sablons ont signé une pétition pour faire cesser les rassemblements et le bruit.

De l'autre côté du pont sur lequel passe la rocade, une centaine de jardins privés. L'un des propriétaires, qui souhaite rester anonyme, est excédé, non pas par le bruit, mais par les voitures qui bloquent l'accès aux parcelles. Vendredi soir, "ils étaient sous le pont parce qu'il pleuvait, ils nous empêchaient de partir de nos terrains", précise cet homme d'une cinquantaine d'années. Il montre du doigt les déchets qui jonchent l'herbe juste derrière le pont. "Ils viennent faire leur besoin ici", commente le propriétaire.

Derrière le pont de la rocade, des morceaux de papier toilette, des mouchoirs et des couches de bébé.
Derrière le pont de la rocade, des morceaux de papier toilette, des mouchoirs et des couches de bébé. © Radio France - Clémentine Sabrié

Bruno Tourte, le président de l'association des Jardins du petit paradis qui chapeaute ces terrains, a envoyé plusieurs courriers à différents élus du Mans. Son premier mail date du mois de février. Tous ses messages sont restés sans réponse. Il a également envoyé une lettre au préfet de la Sarthe, sans réponse également. La Ville a fini par prendre contact avec lui. Bruno Tourte et les riverains à l'origine de la pétition vont être reçus en mairie mercredi 2 septembre 2020. Le président veut évoquer les problèmes de sécurité. Il affirme que les fêtards prenaient l'allée des jardins à toute vitesse et faisaient des dérapages au frein à main. Pour éviter cela, l'association a récemment installé des bidons qui restreignent le passage. Bruno Tourte veut "essayer d'emmener des solutions" à cette réunion. Par exemple, fermer l'accès sous le pont par des bornes escamotables. Ce qui n'empêcherait pas les piétons de venir se balader. 

Le rôle social du parc des prairies de Funay

Le président de l'association ne veut pas mettre fin aux soirées des prairies de Funay. Il aimerait simplement qu'elles soient plus encadrées. Pour Olivier, assis à la table de Philomène, ce parc est important pour les différentes communautés africaines et antillaises. Cet éducateur spécialisé est arrivé au Mans en 2004. "A l'époque, on avait des espaces pour exprimer notre culture. Après il y a eu des décisions politiques qui font qu'aujourd'hui on ne peut plus se permettre de faire des spectacles jusqu'au petit matin", détaille Olivier. "Un espace comme ça permet aux étrangers de s'exprimer." Et son voisin, Charly Yuka, de compléter : "On a cette culture en nous : on aime se retrouver entre cousins, cousines, frères et sœur." 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined