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Le bidonville Brazza évacué à Bordeaux

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Le bidonville Brazza, rive droite, à Bordeaux a été évacué ce mercredi matin par les forces de l'ordre. Le camp a accueilli jusqu'à 250 personnes. La plupart des occupants ont déserté avant l'évacuation et se sont éparpillés dans la Métropole bordelaise.

Le bidonville, déjà quasi vidé de ses habitants, doit être évacué ce mercredi Le bidonville, déjà quasi vidé de ses habitants, doit être évacué ce mercredi
Le bidonville, déjà quasi vidé de ses habitants, doit être évacué ce mercredi © Radio France - Marie Rouarch

Le bidonville Brazza est né en 2020, après l'évacuation d'un autre camp, rue Lajaunie, à Bordeaux. Près de trois ans après l'installation des premiers occupants, sur la rive droite, entre Darwin et le pont Chaban-Delmas, le campement de fortune a été évacué par les forces de l'ordre ce mercredi 19 juillet. Il était un peu plus de 9h quand les tractopelles sont entrés en action, aux côtés des policiers et des services de Bordeaux Métropole. Il y avait, sur place, une 30aine de résidents et le collectif qui les soutient. Evacuation dans le calme. L'ordre d'évacuation date du mois d'octobre 2022. Depuis, la plupart de ses habitants, des Bulgares dans leur grande majorité, l'ont déserté.

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"Une première rumeur d'évacuation a couru fin avril, explique Thierry Marrot, bénévole du collectif Brazza, les premiers départs ont eu lieu à ce moment-là. Mais c'est surtout depuis le début du mois de juillet, avec la fin de l'année scolaire, que la plupart sont partis". Pour une destination souvent inconnue, sauf pour les neuf familles relogées par Bordeaux Métropole, à Bordeaux nord.

L'ancien salon de coiffure d'Asan, dans le bidonville Brazza, va disparaître
L'ancien salon de coiffure d'Asan, dans le bidonville Brazza, va disparaître © Radio France - Marie Rouarch

Mardi, à la veille de l'évacuation, le bidonville était déjà quasiment vidé de ses habitants. "Il n'y a plus qu'une quinzaine de personnes", décrit Thierry Marot. Parmi elles, Ralitza : la jeune femme inspecte les décombres du bidonville, à la recherche d'objets à emporter. Là encore, pour une destination inconnue : "je ne sais pas où aller, je ne sais rien, explique-t-elle. C'est ça le problème, on n'a nulle part où aller".

C'est avec "un certain sentiment d'impuissance" que Thierry Marot observe ce qu'il reste des barraques en bois, des véhicules abandonnés au milieu des gravats. "Les caravanes ont toutes disparu", affirme-t-il. Impuissance, car il a l'impression de ne pas avoir réussi à faire aboutir les démarches pour obtenir un relogement pour toutes ces familles du bidonville, "des gens qui travaillent, des enfants scolarisés à l'école Nuyens, au collège Jacques Ellul ou au lycée Trégey".

Ce qui reste du bidonville Brazza, devant l'usine des Grands Moulins de Paris
Ce qui reste du bidonville Brazza, devant l'usine des Grands Moulins de Paris © Radio France - Marie Rouarch

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