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Inceste, violences sexuelles : "On ne peut pas décréter la fin des dingues", Bruno Questel, président de la CIIVISE

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Ancien député de l'Eure, d'origine corse, Bruno Questel est l'invité de Vinti Minuti. Nommé, avec 3 autres personnes, à la tête de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, il évoque ce fléau, dont il a été lui-même victime, et l'action de la CIIVISE.

Bruno Questel invité de Vinti Minuti Bruno Questel invité de Vinti Minuti
Bruno Questel invité de Vinti Minuti © Maxppp

Chaque année en France 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles, la moitié a moins de 9 ans, 80 % de ces agressions ont lieu au sein de la famille. Invité sur RCFM de Vinti Minuti, Bruno Questel, porté récemment  à la tête de la CIIVISE, la commission indépendante sur les incestes et les violences sexuelles faites aux enfants, évoque les actions qu'il entend entreprendre.

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"QUOI QU'ON FASSE, VOUS AUREZ TOUJOURS UN DINGUE QUI ATTRAPERA UN GAMIN"

Répondant à ceux, notamment des démissionnaires de la CIIVISE, qui accusent l'Etat de ne pas suffisamment protéger ses enfants, il affirme que "le risque 0 n'existe pas" :  "Quoi qu'on fasse, vous aurez toujours un dingue qui attrapera un gamin. On ne peut pas décréter la fin des dingues. On ne peut pas, au moyen d'une loi, assurer la population dans son entièreté que de tels actes ne seront plus jamais commis. Donc il faut mettre en place des capteurs pour prévenir, pour déceler les enfants qui ont pu être victimes, mais aussi les auteurs ou les supposés auteurs. C'est l'affaire de chacun".

"LA FORTE IDENTITÉ CULTURELLE DE LA CORSE N'EST PAS UNE IMMUNITÉ"

Bruno Questel, qui enfant a été lui-même victime d'abus sexuels lors de vacances passées en Corse, à Cambia, dans le village de sa mère, affirme par ailleurs que l'île, malgré sa forte identité, n'est pas épargnée : "Vous savez, lorsque j'ai parlé, des personnes en Corse m'ont dit que j'avais abîmé l'image de l'Île en disant ça ; d'autres m'ont dit n'avoir jamais imaginé que ça puisse arriver chez nous. Et enfin, il y a une troisième catégorie qui m'a dit merci. Chaque territoire donné, je pense, croit quelque part être protégé de ce fléau, mais c'est une question avant tout de personne et non pas de territoire. Ces sujets en Corse sont très difficiles à aborder, comme l'homosexualité. La forte identité culturelle de la Corse n'est pas une immunité. J'ai moi-même été agressé par un Corse, c'était habitant du village".

Vinti Minuti avec Bruno Questel,  une émission à retrouver en intégralité sur notre site, à la rubrique Vinti Minuti. Bruno Questel y évoque également le processus d'autonomie de la Corse, et son désir de s'engager davantage dans la vie politique insulaire.

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