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Foire au jambon : "J'ai roulé 4h pour me dégommer la gueule", "mini-fêtes de Bayonne", récit d'un samedi soir arrosé

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Malgré les intentions municipales d'en finir avec les soirées de fête durant la foire, ce samedi soir, les rues de Bayonne étaient noires de monde avec un public extrêmement alcoolisé.

Il y avait du monde dans les rues de Bayonne. Il y avait du monde dans les rues de Bayonne.
Il y avait du monde dans les rues de Bayonne. © Radio France - TV

"Il faut absolument changer de braquet. Il ne faut plus qu'on soit avec le même type de jauge." C'était le souhait du maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray. Cette année, la Foire a donc changé de dates. Fini le week-end pascal, elle a été décalée d'une semaine. On voulait en finir avec les "mini-fêtes de Bayonne". La mairie avait donc interdit la sonorisation extérieure après 20h et les bars et les restaurants devaient fermer à 1 heure du matin quant aux peñas à 22 heures.

Jeudi et vendredi, la fréquentation a certes baissé dans les rues de Bayonne par rapport à l'an dernier. Même chose sous le chapiteau de la Foire au jambon. Il y avait 25% de personnes en moins ce vendredi comparé à l'an dernier (23 000 en 2024 contre 31 000 en 2023). Mais ce samedi, les rues de Bayonne ont retrouvé les habitudes du week-end pascal.

"Je ne savais pas qu'il fallait s'habiller en rose"

Faute de musique à l'extérieur des bars, de nombreux "festayres" ont investi les petites rues étroites de la ville pour danser au rythme des musiques mixées depuis des balcons. L'alcool a coulé à flot toute la soirée avec de nombreux malaises à la clé. Des échauffourées ont eu lieu dans la soirée. "J'ai fait 4 heures de route depuis Carcassonne. J'ai 19 ans et je n'ai qu'un objectif : me dégommer la gueule", s'amuse un jeune. Un habitant d'Hasparren est sur la même ligne : "C'est une ambiance super, on boit et on rigole tous ensemble". Mais pour Nina, jeune Bayonnaise de 18 ans : "On n'est plus sur une Foire au jambon. C'est une ambiance de fêtes de Bayonne."

Accoudée à un comptoir, Margaux, elle aussi Bayonnaise, observe ce spectacle. "C'est dommage tout ce monde alcoolisé... Je suis venu jeudi et vendredi et c'était très agréable, là, c'est n'importe quoi !" Elle l'assure l'idée de la mairie d'enlever la musique n'a "rien changé" car il y a toujours autant de monde. "On voit des gens qui n'ont rien compris à l'esprit de la foire... Alors certains ont carrément un tee-shirt blanc et un foulard rouge, mais d'autres ont aussi des vêtements roses. Le rose, c'est la couleur de la foire apparemment. Je ne savais pas qu'il fallait s'habiller en rose avec un foulard." Elle finit par ironiser : "Hâte de l'année prochaine de voir les magasins qui mettent en vitrine des habits roses parce que ça a l'air d'être la nouvelle tendance alors que ce n'est pas le cas habituellement."

Ce samedi était vraiment à part et ce n'était pas qu'une "impression", confirme les bénévoles de la Protection Civile. Ils étaient une trentaine sur le qui vive. "On n'a pas arrêté depuis 15h", confirme Fabrice Dazar, à la tête de la Protection Civile du Pays Basque. "On n'arrête pas pour de l'alcoolisation, des bobos... Les gens sont là pour s'amuser et le beau temps aide. Ils picolent autant que les autres années. On est sur des mini-fêtes de Bayonne."

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