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Abandon d'EuropaCity : habitants et élus rassemblés à Gonesse pour demander des comptes au gouvernement

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Près de 400 personnes se sont réunies ce mardi soir à Gonesse pour protester contre l'abandon du projet EuropaCity par le gouvernement le 7 novembre dernier. Les habitants et les élus présents demandent au gouvernement un autre projet à la hauteur de leurs attentes et sont prêts à se battre.

Plusieurs élus demandent au gouvernement de revenir sur l'abandon du projet EuropaCity ou de proposer un meilleur projet pour le Val d'Oise.
Plusieurs élus demandent au gouvernement de revenir sur l'abandon du projet EuropaCity ou de proposer un meilleur projet pour le Val d'Oise. © Radio France - Alexandre Frémont

Près de 400 personnes se sont rassemblées ce mardi soir à Gonesse, dans le Val-d'Oise, dans la salle de spectacle Jacques Brel pour protester contre l'abandon du projet EuropaCity le 7 novembre dernier par le gouvernement. Le maire de la ville, Jean-Pierre Blazy, la Présidente du département du Val d'Oise, Marie-Christine Cavecchi, le Président de la communauté d'agglomération Roissy Pays de France Patrick Renaud, d'autres élus et les habitants de Gonesse et des environs ont pris tout à tour la parole pour dénoncer le renoncement du gouvernement

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Près de 400 personnes sont venues à Gonesse protester contre l'abandon du projet EuropaCity ce mardi soir.
Près de 400 personnes sont venues à Gonesse protester contre l'abandon du projet EuropaCity ce mardi soir. © Radio France - Alexandre Frémont

"Cette décision est injuste pour notre territoire et incompréhensible"

"On marche sur la tête, nous sommes mis de côté, encore une fois", a commencé la Présidente du département du Val d'Oise, Marie-Christine Cavecchi. "Il y a beaucoup de colère mais aussi l'espoir de la mobilisation", a estimé de son côté le maire de Gonesse, Jean-Pierre Blazy. "J'ai bien vu ce soir (mardi) que l'opinion publique du territoire avait l'envie de se battre. On n'est pas abattu, on a pris un coup mais on va se battre parce qu'on considère que la décision brutale du Président de la République est injuste pour notre territoire, incompréhensible car 10 ans de travail avec l'État, ça ne peut pas se jeter à la poubelle comme ça"

C'était un projet qui allait nous donner de la fierté, de l'attractivité et de l'espoir dans un département qui est devenu le plus jeune de l'Île-de-France

"C'est un sentiment d'abandon, nous sommes sans doute ici dans un coin de banlieue inconnu du Président de la République", a continué le maire, rappelant que le département avait un "projet de développement du territoire, un projet qui allait nous donner de la fierté, de l'attractivité et de l'espoir dans un département qui est devenu le plus jeune de l'Île-de-France"

De l'espoir, les habitants de Gonesse et des alentours n'en n'ont plus vraiment. Léa, la vingtaine, habite Gonesse, elle est déçue de l'abandon du projet. "Moi je travaille dans un collège, j'ai beaucoup d'élèves qui viennent me voir et qui me disent que c'est super d'avoir Europacity parce qu'ils pourront aller dans des musées et puis ça sera moins loin pour les sorties scolaires, et là ils sont venus me voir en me demandant pourquoi il n'y avait plus ce projet, je leur ai dit que c'est le Président a dit non. C'est tout. C'est horrible parce que déjà expliquer à des adultes qu'un projet qu'ils soutiennent n'aura pas lieu, c'est beaucoup de frustration mais on arrive à comprendre les choses, là pour les jeunes, c'est juste horrible de leur faire comprendre".

"On nous prend pour des imbéciles"

Place à la lutte désormais pour Léa et pour les autres habitants de Gonesse, favorable à ce projet comme Nouredine Maatoug, un des membres du collectif des Vrais gens. Il attend de voir ce que va proposer le gouvernement comme projet alternatif à EuropaCity mais il n'est pas dupe : "On nous prend pour des imbéciles mais on a un cerveau et on sait très bien comment ça se passe. On peut nous dire que la ligne 17 n'est pas abandonnée, oui on le sait, mais jusqu'où ? Elle peut s'arrêter au Bourget et ne pas venir à Gonesse et ça, je n'ai aucun doute qu'un jour, ça pourrait nous tomber dessus". Il rappelle que pendant tout le débat public, le collectif et les groupes de travail du triangle de Gonesse était parvenu à obtenir du promoteur un nombre d'emplois importants et à destination des habitants du Val d'Oise, _"__on a réussi à obtenir tout ça et aujourd'hui on nous l'enlève !_ À un moment donné, il faut arrêter. _Dites-nous que vous souhaitez juste que ce soit des villes dortoirs et basta mais arrêtez de nous dire qu'il y a un projet alternatif, il n'y en a pas et on ne le croit pas__"_, répond Nouredine au gouvernement.

Une pétition et une lettre au Président pour faire bouger les choses 

Une pétition a également été lancée à l'occasion de ce rassemblement, qui a recueilli ce mardi soir près de 300 signatures

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