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Essert : la fin de la prime à l'embauche pour les contrats de professionnalisation menace certaines entreprises

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Le gouvernement prévoit de supprimer, à compter du 1er mai, l'aide de 6 000 euros versée aux employeurs qui embauchent des jeunes en contrat de professionnalisation, une annonce qui tombe mal pour certains chefs d'entreprises.

Hasan Akcay, chef de l'entreprise bâtiment innovation, emploi quatre jeunes en contrat de professionnalisation Hasan Akcay, chef de l'entreprise bâtiment innovation, emploi quatre jeunes en contrat de professionnalisation
Hasan Akcay, chef de l'entreprise bâtiment innovation, emploi quatre jeunes en contrat de professionnalisation © Radio France - Louise Joyeux

Le gouvernement veut faire des économies. Un projet de décret, présenté aux partenaires sociaux, prévoit de mettre fin, à partir du 1er mai, à la prime de 6 000 euros versée aux entreprises qui forment et embauchent des alternants en contrat de professionnalisation. Une aide mise en place pendant la crise sanitaire pour soutenir l'emploi des jeunes. Le gouvernement espère faire 200 millions d'euros d'économies en supprimant cette aide .

Adam a 25 ans, il prépare son diplôme de façadier peintre en alternance chez Bâtiment Innovation à Essert, un contrat qu'il a pu décrocher grâce à l'aide de l'Etat perçue par son patron. "C'est dommage qu'on supprime cette prime, c'est ça qui m'a permis de rentrer cette boîte", raconte ce jeune Belfortain. Un constat que partage le chef d'entreprise Hasan Akcay : "Sans cette prime, je ne pourrais pas embaucher autant de jeunes, ils sont quatre en contrat pro chez Bâtiment Innovation aujourd'hui".

Une prime pour mieux former

Cette prime à l'embauche permet aussi de mieux former les jeunes apprentis estime Hasan Akcay : "Grâce à ces 6.000 euros je peux mandater deux techniciens sur les chantiers à former les alternants, sans cet argent je devrais les former moi-même, mais en tant que dirigeant, je n'ai pas le temps." Un manque de temps partagé par tous les patrons des entreprises de secteurs en tension.

A la CPME (le syndicat du patronat des petites et moyennes entreprises) du Territoire de Belfort, on grince des dents. Cédric Voiland est le vice-président de la section artisanat du syndicat, et le dirigent de l'entreprise Menuiserie Claude à Giromagny. Il regrette la fin de cette prime : "C'est un coup au moral pour tous les chefs d'entreprises qui font l'effort de former et de jouer le jeu pour valoriser nos métiers."

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