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Homosexualité au travail : certains en parlent "librement", d'autres ont "peur du jugement"

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Les personnes homosexuelles sont de plus en plus nombreuses à s'assumer auprès de leurs collègues. C'est ce qu'affirme une étude. Mais qu'en pensent les personnes concernées dans le Nord Franche-Comté ?

Selon le dernier baromètre de L’Autre Cercle,  60% des personnes LGBT+ l'assument au travail, contre 50% en 2018 Selon le dernier baromètre de L’Autre Cercle,  60% des personnes LGBT+ l'assument au travail, contre 50% en 2018
Selon le dernier baromètre de L’Autre Cercle, 60% des personnes LGBT+ l'assument au travail, contre 50% en 2018 © Radio France - Alexandre Lepère

Ils et elles sont homosexuel(le)s et osent le dire. Selon le dernier baromètre de L’Autre Cercle, 60% des personnes LGBT+ l'assument au travail, contre 50% en 2018. Ce n'est plus un tabou, même si c'est plus facile à dire à ses collègues qu'à son patron (seuls 49% le disent à leur manager). Comme chaque situation est différente, nous avons demandé leurs avis aux premier(e)s concerné(e)s du Nord Franche-Comté.

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L'amour dans la peau

Impossible pour Emmanuelle* de se cacher. Son amour des femmes se lit sur sa nuque, sous la forme d'un tatouage. "Ce sont les deux sigles féminins", décrit-elle. "C'est la chose que j'ai voulu faire pour dire que je m'assumais pleinement et ne plus me cacher." Elle encadre des personnes en réinsertion à Vy-lès-Lure (Haute-Saône), et n'a jamais subi de discrimination au travail. "On peut en parler librement avec n'importe qui, des amis ou des collègues, et on ne va pas être jugé".

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Nathalie, la compagne d'Emmanuelle, est factrice à la Poste. Elle aussi s'assume. "Je ne me suis jamais cachée", dit-elle. "Je n'arrivais pas en disant "bonjour, je suis homosexuelle", bien entendu. J'abordais le sujet quand on me demandait des informations sur ma vie." mais elle sait que ce n'est pas facile pour tout le monde. "On a toujours peur du jugement", constate-t-elle. "Avec le temps, les mentalités évoluent, mais il y a toujours des personnes qui ne l'acceptent pas ou ne le comprennent pas."

Dire ou ne pas dire ?

Matthieu*, 23 ans, travaille dans l'animation sociale à Belfort. Il choisit avec précaution les personnes auprès desquelles il assume son homosexualité. "J'essaie de voir si la personne est assez ouverte d'esprit", analyse-t-il. "Quand on arrive dans un nouvel environnement, on essaie un peu de se cacher, mais finalement, on est ce qu'on est et on reflète ce qu'on est et les gens arrivent à le percevoir", poursuit le jeune homme. "Si ça passe, c'est qu'ils sont "ok" avec ça, je pense".

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La méthodologie de l'étude

Cette étude Ifop pour L'Autre Cercle a été réalisée par questionnaire autoadministré en ligne du 24 janvier au 20 février 2024, auprès d'un échantillon national représentatif de 8.997 salarié·es résidant en France métropolitaine, et du 22 janvier au 14 février 2024 auprès d'un échantillon de 43.252 salariés et agents travaillant dans 83 organisations signataires de la Charte d'Engagement LGBT de L'Autre Cercle.

*les prénoms ont été modifiés à la demande des personnes interrogées

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