Enseignant tué à Arras : 250 personnes réunies à Niort pour rendre hommage à Dominique Bernard

Rassemblements et minute de silence. Les Deux-Sévriens ont salué la mémoire de Dominique Bernard, l'enseignant d'Arras poignardé à mort par un ancien élève radicalisé vendredi 13 octobre et celle de Samuel Paty, trois ans jour pour jour après la mort du professeur de région parisienne dans un attentat terroriste. Parmi ces hommages, à Niort, environ 250 personnes se sont réunies ce lundi en fin de journée devant la préfecture des Deux-Sèvres à l'appel des syndicats enseignants.

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"On a besoin d'un corps enseignant fort"

Trois jours après le drame d'Arras, l'émotion reste forte. "Je suis anéantie par cette montée de la barbarie, du terrorisme qui touche des victimes complètement innocentes", raconte Marianne, professeur de maths et sciences informatiques dans un lycée niortais qui se dit "très inquiète pour l'avenir".

Loïs lui n'est pas enseignant mais il tenait également à exprimer son soutien. Sur des feuilles épinglées à sa veste il est écrit "Nous sommes plus nombreux. Merci à mes professeurs. Merci aux enseignants". "Le corps enseignant fait un boulot remarquable. C'est triste, on est tous touchés aujourd'hui", témoigne ce père de famille. "Ce qui nous manque c'est le fait d'être éveillé, le fait qu'on ne se questionne pas assez, qu'on laisse la place à l'obscurantisme donc on a besoin gens qui nous font réfléchir dans notre vie. On a besoin de lectures. On a besoin d'un corps enseignant fort".

Avant de demander à la foule d'observer une minute de silence, plusieurs représentants de syndicats enseignants ont pris la parole. "Au lycée ce matin, il y avait beaucoup d'émotion mais aussi de la colère. Il y a un sentiment d'abandon des institutions, de la hiérarchie face à cette violence qui monte dans les établissements scolaires", déplore Christian L'Hôte, enseignant au lycée Jean Macé, co-secrétaire de la FSU 79. Pour Johann Baranger du syndicat des enseignants de l'Unsa 79, plus qu'un sursaut, il faut "un électrochoc. Et il ne faut pas que des mots".