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Déconfinement du 11 mai : comment aménager les trottoirs à Paris ?

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La sortie du confinement le 11 mai s'accompagnera assurément par une augmentation du nombre de déplacements, de piétons dans les rues. Avec un enjeu majeur, respecter les distances physiques pour éviter une deuxième vague de covid-19.

Des piétons dans les rues de Paris Des piétons dans les rues de Paris
Des piétons dans les rues de Paris © Radio France - Victor Vasseur

Comment aménager les trottoirs lors du déconfinement pour respecter les distances physiques ? La question commence à se poser à Paris et en Île-de-France. Dans la capitale, l'objectif est d'éviter une deuxième vague de coronavirus après le déconfinement progressif prévu le 11 mai, et alors que les hôpitaux sont toujours saturés.

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Une équation complexe

Dans ce contexte, les mairies commencent à repenser l'espace public. Comment l'aménager pour éviter que les individus se croisent ou ne prennent des risques en débordant sur la chaussée, tout en évitant de bonder les transports en commun le 11 mai ? L'équation est complexe.

Dans le 19e arrondissement, rue de Meaux, cette caissière est formelle : "Les gens malheureusement dans la rue ne respectent aucune distance de sécurité, je les vois surtout vers 14h lorsqu'il y a du soleil sortir se promener en famille, sans protection", relève-t-elle. Depuis le début du confinement le 17 mars dernier, elle se rend sur son lieu de travail. "Je vous raconte ce que je vois".

Elle ajoute : "même devant le magasin souvent, il est difficile de faire respecter les règles de distances, la plupart des clients, je dirai 75% ne les respectent pas. Et j'en ai parlé à mon responsable et c'est vrai que l'on est inquiet pour le 11 mai". 

Supprimer des places de stationnement

La mairie du 19e arrondissement commence, elle, à se pencher sur des solutions. "Il faut organiser l'espace public de manière à ce que les gens puissent respecter les règles à l'entrée des magasins donc attendre à l'extérieur et éviter que les gens se bousculent sur les trottoirs parfois étroits", explique François Dagnaud, maire du 19e.

"Sur la rue de Meaux et Belleville, on va, en effet, supprimer des places de stationnement pour élargir les espaces piétons. Il n'y aura pas de travaux, ce n'est que du barriérage et du balisage. Sur l'exemple de la rue de Meaux, on maintient les aires de livraison parce qu'il ne s'agit pas d'asphyxier les commerces mais on va supprimer du stationnement pour élargir l'espace réservé aux piétons et éviter qu'ils aient à se mettre sur la chaussée ou à se bousculer sur les trottois qui parfois sont étroits", complète François Dagnaud.

Dans le détail, deux zones ont été validées pour ces aménagements. Sur le secteur de la rue de Meaux entre la rue de Crimée et la rue de Laumière. Et rue de Belleville, rue de Fêtes et l'avenue Simon-Bolivar. "C'est le nécessité que les piétons se réapproprient plus facilement l'espace public dans le respect des règles de santé publique et de distanciation", conclut François Dagnaud.

La création d'aire piétonnes

De son côté, l'association 60 millions de piétons travaillent sur des propositions. "Si on fait des aménagements spéciaux, il faut bien penser à la sécurité des piétons. Un des objectifs c'est élargir les trottoirs", souligne son porte-parole Jean-Paul Lechevalier.

"C'est prendre sur le stationnement des voitures et prendre sur les pistes cyclables. On peut faire des extensions ou des créations d'aires piétonnes temporaires dans les rues commerçantes par exemple", ajoute Jean-Paul Lechavelier. Pour lui, il faut prendre des décisions fortes.

Il faut prendre des décisions fortes - Jean-Paul Lechevalier, porte-parole de l'association 60 millions de piétons

"On peut également agrandir les aires piétonnes ainsi que dans les zones où il y a des sorties d'écoles. C'est vrai qu'il y a des groupes de parents qui attendent leurs enfants à la sortie de l'école, et bien tout cela, il faut faire de la place sur les trottoirs. On est en déconfinement pour un moment donc il faut prendre des décisions fortes", ajoute le porte-parole de l'association 60 millions de piétons.

L'association 60 millions de piétons se prononce aussi en faveur du port du masque pour les joggeurs et les utilisateurs de pistes cyclables (vélos et trottinettes). Un argument qui s'explique par la difficulté pour les piétons, lorsqu'ils sont arrêtés ou en promenade, à maintenir une distance physique d'un mètre avec les cyclistes et sportifs.

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