De plus en plus de migrants placés en rétention à Hendaye d'après la Cimade

Il y a de plus en plus de migrants placés au centre de rétention administrative (CRA) d'Hendaye, dans le Pays Basque. Dans son rapport annuel publié ce mardi 30 avril, la Cimade Sud Ouest compte 351 migrants en rétention durant l'année 2023, contre 261 en 2022. L'association de défense des droits des migrants parle d'un recours à la détention "systématique et disproportionné", à Hendaye.

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Plus de détention, mais moins d'expulsion

Les CRA sont des lieux de privation de liberté dans lesquels sont enfermés les étrangers faisant l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de leur renvoi forcé ou d'une libération. La durée d'enfermement est limitée à 90 jours, mais d'après la Cimade Sud Ouest, de plus en plus de personnes y sont placés alors qu'elles ne sont pas expulsables.

"On a eu des citoyens russes en rétention, alors qu'il est évident qu'en ce moment, la Russie n'a pas de contacts diplomatiques avec la France pour l'expulsion de ses ressortissants", raconte Maité Etceheverry, juriste pour l'association la Cimade Sud Ouest, à Hendaye.

Cela se traduit par une baisse du nombre d'expulsion depuis ces centres. En 2023, parmi les étrangers placés au CRA d'Hendaye, 55,3 % ont été libérés dès les premiers jours de rétention par les juridictions, car non expulsables.

Une donnée qui se vérifie aussi au niveau national. Ainsi, plus de 59 % des personnes retenues dans les CRA de France, ont été libérées en 2023.