Passer au contenu
Publicité

Colère des agriculteurs : dans l'Indre, les élèves du lycée agricole en soutien sur les blocages

Par

Le blocage des agriculteurs sur l'A20 a été levé ce samedi 27 janvier mais il se poursuit sur l'A71 dans l'Indre. La semaine dernière, le mouvement a été très vite rejoint par des étudiants du lycée agricole de Naturapolis et de jeunes agriculteurs tout juste diplômés.

Chaque jour, dés le début du blocage de l'A20, des étudiants du lycée agricole de Naturapolis et des très jeunes agriculteurs ont rejoint le mouvement. Chaque jour, dés le début du blocage de l'A20, des étudiants du lycée agricole de Naturapolis et des très jeunes agriculteurs ont rejoint le mouvement.
Chaque jour, dés le début du blocage de l'A20, des étudiants du lycée agricole de Naturapolis et des très jeunes agriculteurs ont rejoint le mouvement. © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

"C'est la relève qui arrive", réflexion goguenarde lancée à chaque jeune qui descend sous le pont de l'A20 près de Châteauroux dans l'Indre, ce vendredi 26 janvier 2024. Le barrage a été installé le mercredi 24 janvier et, dès le premier jour, de très jeunes agriculteurs souvent pas encore installés, mais aussi des étudiants du lycée agricole Naturapolis ont apporté leur soutien au mouvement. De manière temporaire ou pérenne, chacun espère avoir participé à un moment qui doit changer l'agriculture de demain.

Publicité

"Bien sûr que ça fait peur, mais je ne veux pas faire autre chose"

"Évidemment que si j'avais pu faire autre chose, j'aurais fait un bac S, je me suis posé la question mais je ne me vois pas exercer un autre métier", s'exclame Armant, 19 ans, étudiant en deuxième année de BTS production agricole au lycée Naturapolis de Châteauroux dans l'Indre. Comme quatre de ses camarades, il est venu sur le barrage de l'A20 avec un tracteur de son père. "Il faut montrer que la relève est là." "On sait dans quoi on s'embarque", appuie son camarde de classe Pierre, "mais on veut que la profession s'en sorte."

Une relève consciente des difficultés de la profession, mais pas résignée. "Nous sommes nés là-dedans, on ne se voit pas ailleurs et puis c'est très difficile de renoncer à une ferme pour laquelle mon père, mon grand-père ont tant donné, ajoute Florian, un jeune de Buzançais. C'est mon tour de reprendre le flambeau, ça me fait plaisir."

"Un soutien qui redonne espoir"

S'ils sont une quinzaine à passer sur le barrage durant la journée, plusieurs agriculteurs présents le reconnaissent même s'ils ont interdit à leurs enfants de les rejoindre. "Pour éviter un autre drame d'abord", explique cette agricultrice présente dès le premier jour sur l'A20. Après la mort d'une agricultrice  et de sa petite fille sur un barrage en Ariège, les organisateurs du barrage de l'Indre assurent avoir pris des mesures de sécurité pour éviter un nouvel accident. "On est encore plus vigilants mais c'est vrai que la présence de ces jeunes, entre midi et deux, quand ils décident de sauter un cours, ça nous montre un soutien qui redonne espoir", ponctue un syndiqué des JA.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined