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Aubervilliers : Près de 150 personnes, élus et riverains, rassemblées pour dire non aux cigarettes de contrebande

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Environ 150 personnes, riverains et commerçants du quartier des Quatre Chemins, ainsi que des élus, se sont réunies ce lundi pour dire leur détermination dans la lutte contre le trafic de cigarettes de contrebande.

Les maires concernés ont pris la parole au carrefour des Quatre Chemins, habituellement occupé par les vendeurs à la sauvette Les maires concernés ont pris la parole au carrefour des Quatre Chemins, habituellement occupé par les vendeurs à la sauvette
Les maires concernés ont pris la parole au carrefour des Quatre Chemins, habituellement occupé par les vendeurs à la sauvette © Radio France - Antoine Jeuffin

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées ce lundi à Aubervilliers, carrefour des Quatre Chemins, pour montrer leur colère face au trafic de cigarettes de contrebande qui gangrène le quartier.
"On a du mal à passer, parce que tout au long c'est "cigarettes, cigarettes!", il y en a partout, j'en ai ras-le-bol du quartier", souffle une retraitée. "Je mets souvent mon sac devant parce que j'ai peur de me le faire voler,  je serre le poing et je mets mes clés dedans, on ne sait jamais", confie un étudiant, pas serein.

Riverains et élus demandent des renforts policiers

"J'aimerais qu'on mette plus de policiers et qu'ils les matent un petit peu, parce que là, c'est pas possible", lâche une habitante. C'est aussi le souhait de Jean-François Hirsch, adjoint à la mairie de Bobigny. Il explique qu'aujourd'hui, sa police municipale "passe à peu près 40% de son temps sur ces questions de vendeur à la sauvette : c'est chronophage, et pendant qu'on fait ça, on n'est pas ailleurs", déclare l'élu.

Aujourd'hui, bien souvent, "les policiers voient des vendeurs, les stoppent, les arrêtent, les amènent au commissariat, et parfois une heure après ils voient les mêmes de retour sur un point de vente", s'agace Jean-François Hirsch, qui estime que 10 policiers en plus pour sa commune, afin de traiter cette problématique, "ce ne serait pas du luxe".

Afin de résoudre cette problématique, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, présent dans la manifestation, souhaite s'attaquer à la racine. "Il faut s'en prendre à la source, aux grands trafics, aux grands flux internationaux. Il faut remonter les filières, s'attaquer aux sources d'approvisionnement, parce que c'est uniquement comme ça qu'on arrivera à stopper les choses", veut croire le député. "Si on arrête quelqu'un, un autre dans la misère, prendra sa place", poursuit Bastien Lachaud, qui appelle à ce que la justice "ait les moyens de mener les enquêtes".

Se servir des taxes prélevées sur le tabac

Les maires présents dans le cortège émettent l'idée d'utiliser une partie de l'argent que l'Etat prélève sur chaque paquet de cigarettes (licite) acheté par les fumeurs  dans les bureaux de tabac. Loline Bertin, adjointe à la mairie de Montreuil, estime qu'aujourd'hui, "une des raisons pour lesquelles ce trafic se développe est le prix du paquet de cigarettes". Or, poursuit l'élu, "le résultat est la consommation de produits qui sont encore plus dangereux, et donc dans ce contexte, il nous paraît juste qu'une partie de cette taxe soit utilisée pour lutter contre ce trafic".

Certains élus qui ont participé au rassemblement ce lundi ne sont pas très touchés aujourd'hui par ce fléau, comme les maires de Romainville et des Lilas. Cependant, avec l'ouverture prochaine de nouvelles stations de métro dans leurs communes, ils craignent que le trafic ne s'étende encore un peu plus.

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