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Montreuil : la mairie lance une campagne de communication contre les guets-apens homophobes

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Arès avoir recensé trois cas de guet-apens homophobes dans la commune depuis l'été dernier, la mairie de Montreuil a décidé de lancer une campagne de communication pour inviter les victimes à ne pas se taire.

La campagne se décline sous forme d'affiches et de cartes postales mis à disposition dans les lieux publics. La campagne se décline sous forme d'affiches et de cartes postales mis à disposition dans les lieux publics.
La campagne se décline sous forme d'affiches et de cartes postales mis à disposition dans les lieux publics. © Radio France - Sarah Tuchscherer

L'affiche est sobre et explicite. On y voit un jeune homme portant un sac de sport, les yeux sur son téléphone portable et au-dessus ce texte : "Les guet-apens homophobes via les applications de rencontre, ça existe ! Soyez vigilants". La campagne de communication de la mairie de Montreuil se déploie progressivement dans les bars, restaurants, salles de concerts et dans toutes les structures communales depuis son lancement le lundi 22 avril.

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Trois plaintes depuis l'été dernier

C'est une histoire vécue par l'un des adjoints en juin dernier, dans un parc de la ville, qui a inspiré le projet. Le maire, Patrice Bessac, raconte : "Le contexte est simple, il sort d'une journée de travail, il ouvre son application, il a un rendez-vous, un rendez-vous amoureux. Et il se fait tabasser par trois personnes qui l'étranglent, lui piquent son porte-monnaie. Ça a été un moment extrêmement dur et violent pour lui". Depuis lors, deux autres victimes sont allées porter plainte pour des faits similaires au commissariat de Montreuil.

Un phénomène sous-estimé

La conviction de Patrice Bessac est que l'ampleur du phénomène est largement sous-estimée : "Parfois il y a des hommes mariés ou qui vivent en concubinage, des hommes qui n'ont pas fait leur coming-out, parfois ils ont peur d'aller voir la police, peur du jugement". L'objet de la campagne est bien là, au-delà du fait de donner des conseils de prudence élémentaires quant à une rencontre avec un inconnu : "que la honte change de camp ! s'exclame le maire. On a eu envie de mettre le sujet sur la place publique. Ces actes ne doivent pas être tus, ils doivent être dénoncés. Et il faut assurer les victimes de notre soutien".

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