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Aide à mourir : "On lisait tous les jours la douleur sur son visage", Valérie a accompagné son père en fin de vie

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Le projet de loi sur la fin de vie est présenté en Conseil des ministres ce mercredi. Valérie, une habitante de Basse-Ham, a dû accompagner son père, atteint d'un cancer des poumons, jusqu'à la fin, sans réussir à le soulager.

Le père de Valérie a fait un court passage par les soins palliatifs. Le père de Valérie a fait un court passage par les soins palliatifs.
Le père de Valérie a fait un court passage par les soins palliatifs. © Maxppp - Aurélien Laudy

"C'était vraiment une épreuve", témoigne Valérie, une auditrice de France Bleu Lorraine à Basse-Ham. La Mosellane, aidée par ses quatre frères et sœurs, a accompagné son père vers la mort en 2020, alors qu'il était atteint d'un cancer des poumons lié à l'amiante. Ce mercredi 10 avril, le très attendu projet de loi sur la fin de vie est présenté en Conseil des ministres. Il prévoit une aide à mourir, sous conditions strictes, comme le fait de souffrir d'une maladie incurable ou d'avoir un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme.

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"Dès que le pronostic a été annoncé, le médecin n'avait aucune issue favorable", se souvient Valérie. "Il savait qu'il allait en mourir, et de façon très douloureuse en plus. Les poumons sont atteints, vous ne respirez plus et vous vous étouffez, Donc on l'a vu clairement mourir."

"Laissez-moi partir"

Le père de Valérie ne voulait pas s'éteindre à la maison. "Il voulait nous épargner", explique-t-elle. "Il s'est battu pendant près de deux ans. Il a subi des chimiothérapies, avec tous les effets indésirables que cela comporte. Mais malheureusement, il a dû renoncer." Sa fille décide alors de l'emmener en soins palliatifs, accompagnée par sa mère. "Je n'oublierai jamais ce jour", se souvient-elle. "Vous êtes là, avec votre petite valise, et vous vous dites que vous allez le laisser là. C'est terrible."

"Une nuit, il a chuté en se levant. Et là, on s'est dit que ce n'était pas possible de le laisser là-bas", continue Valérie. "On l'a ramené à la maison, on l'a accompagné du mieux qu'on pouvait. On avait une équipe médicale qui venait à domicile, il était soulagé avec de la morphine. On était là tous les jours. C'était cruel parce que vous essayez de le ramener à la vie en lui parlant de choses et d'autres, mais en fait, au bout d'un moment, il nous disait 'laissez-moi partir". On lisait la douleur tous les jours sur son visage. À la fin, il pesait 40 kg, il a terminé recroquevillé."

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