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Deux-Sèvres : alerte aux "chasseurs de trésor" équipés de détecteurs de métaux sur le site gallo-romain de Rom

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Encore un "chasseur de trésor" repéré à Rom, dans les Deux-Sèvres, site archéologique reconnu. La commune rappelle les règles d'utilisation des détecteurs de métaux. Car la pratique est très encadrée.

Les "détectoristes" sont estimés entre 50.000 et 100.000 en France selon Ludovic Malécot. Les "détectoristes" sont estimés entre 50.000 et 100.000 en France selon Ludovic Malécot.
Les "détectoristes" sont estimés entre 50.000 et 100.000 en France selon Ludovic Malécot. © Maxppp - BALFIN JEAN PIERRE

Dans les Deux-Sèvres, la commune de Rom alerte sur les utilisateurs de détecteurs de métaux qui ne sont pas dans les clous. Et qui viennent sur ce site gallo-romain pour tenter de mettre la main sur des objets historiques. "Une fois de plus, une personne équipée d’un détecteur de métaux, a été repérée dans plusieurs champs correspondant à l’emplacement de la ville de Rauranum", indique la commune sur sa page Facebook.

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"L'appât du gain"

"Ce sont des gens qui interviennent plutôt le soir ou la nuit parce qu'ils savent très bien ce qu'ils font. C'est l'appât du gain derrière. Un site archéologique de plus de 40 hectares forcément ça attire", constate Ludovic Malécot, adjoint au maire de Rom, très engagé sur le sujet, il fait aussi partie de l'association "Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique". Un site sur lequel on peut potentiellement trouver "des pièces de monnaie, des fibules, sorte de grandes agrafes pour attacher les vêtements, des statuettes en bronze".

Des objets que l'on peut ensuite voir dans des vide-greniers, mais surtout sur internet, et qui "peuvent parfois alimenter des trafics à grande échelle. On peut estimer que le trafic des biens historiques et archéologiques est à peu près au même niveau que celui de la drogue et des armes en France", assure Ludovic Malécot qui rappelle que l'archéologie, "ce n'est pas une chasse au trésor, c'est l'étude des contextes. La base, c'est d'avoir une stratigraphie, c'est-à-dire l'ensemble des couches qui se déposent en fonction de l'activité humaine. Un détecteur de métaux va détecter un métal, la personne va faire un trou et va percer toutes ces couches. C'est une perte d'information importante".

Des règles à respecter

L'usage des détecteurs de métaux est donc réglementée. Il faut une autorisation du propriétaire du terrain, mais aussi de la préfecture, à partir d'un dossier scientifique. Ludovic Malécot lui continue de faire de la prévention. "Dans le plus beau des mondes on aurait des caméras, des brouilleurs de détecteurs de métaux, mais c'est onéreux. Donc c'est vraiment de la sensibilisation, et du contrôle." Et l'adjoint au maire de Rom rappelle les risques encourus. "Vu que c'est une notion de vol et d'appropriation du patrimoine, ça peut aller jusqu'à des amendes lourdes et de la prison."

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