Une journée de vaccination gratuite organisée au CHU de Caen

Mieux vaut prévenir que guérir ! À l'occasion de la semaine européenne de la vaccination, le CHU de Caen Normandie propose ce mercredi 24 avril 2024 un stand pour informer sur l'intérêt vaccinal. De 9h à 16h, dans le hall d'entrée du CHU, vous pourrez vous faire vacciner gratuitement et sans rendez-vous par les équipes du centre de vaccination, ou faire vérifier votre carnet de santé pour faire le point sur vos vaccins.

L'opération concerne tout le monde (enfants, adultes, immunodéprimés ou non, femmes enceintes, etc.) Tous les vaccins seront proposés (coronavirus, poliomyélite, rougeole, tétanos, diphtérie, pneumocoque, papillomavirus...) hormis ceux recommandés aux voyageurs et le vaccin contre la grippe (car ce n'est plus la période).

Jocelyn Michon est médecin infectiologue au CHU de Caen. Il évoque un double intérêt de la vaccination. "Le vaccin permet de se protéger soi-même. C'est la meilleure protection qui existe contre les maladies infectieuses, mais aussi certains cancers. Et on protège aussi les autres car on ne sera pas vecteur de la maladie. Il y a donc un intérêt pour la population." Il rappelle que la variole a été éradiquée grâce à la vaccination dans les années 1980."C'est possible pour d'autres maladies qui touchent uniquement les hommes. Mais pour d'autres, présentes dans l'environnement, comme le tétanos, il faut se vacciner toute la vie pour s'en prémunir".

Convaincre les sceptiques

En 2023, 83,7% des personnes interrogées en France hexagonale se sont dites favorables à la vaccination, d'après une étude de Santé publique France dévoilée lundi (22 avril). Un chiffre en légère hausse par rapport aux années précédentes. Mais il y a encore beaucoup de septiques. Les effets secondaires des vaccins sont redoutés. "On peut ressentir des courbatures ou avoir un peu de fièvre après un vaccin. Mais les réactions graves comme les allergies sont très rares. Sinon, les vaccins seraient interdits", assure le Docteur Aurélie Baldolli, infectiologue au CHU de Caen. D'après les scientifiques, les risques liés aux maladies et à la prise de médicaments sont bien plus importants que l'injection d'un vaccin.

L'infectiologue évoque aussi une défiance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique. Le vaccin contre le Covid-19, élaboré en quelques mois, continue de concentrer les principales réticences. Là aussi, Aurélie Baldolli se veut rassurante. "Les vaccins produits avec l'ARN messager ont été soumis aux mêmes tests, aux mêmes contrôles que les autres vaccins. La différence, c'est que cette technique de production que l'on connaît déjà depuis plusieurs années, est très rapide par rapport aux anciennes techniques". D'après l'étude de Santé publique France, environ 30% de la population est toujours défavorable à la vaccination contre le Covid-19, contre seulement 6% pour la grippe et 4% pour les hépatites.