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"Une bandelette urinaire, rien de plus simple", l'hôpital de Quimper en campagne pour dépister les maladies rénales

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À l'occasion de la semaine nationale du rein, l'hôpital Cornouaille Quimper-Concarneau organise deux journées d'informations et de dépistages gratuits de ces maladies invisibles et bien souvent indolores.

Dr Pascal Siohan, cheffe de service en Hémodialyse au CH Cornouaille et Annick Donas, présidente de l'association France Rein Cornouaille. Dr Pascal Siohan, cheffe de service en Hémodialyse au CH Cornouaille et Annick Donas, présidente de l'association France Rein Cornouaille.
Dr Pascal Siohan, cheffe de service en Hémodialyse au CH Cornouaille et Annick Donas, présidente de l'association France Rein Cornouaille. © Radio France - Salomé Pineda

Ce sont des organes vitaux parfois négligés par manque d'information : les reins. À l'occasion de la 18e semaine nationale de rein, l'hôpital de Quimper ouvre ses portes ce mardi 12 et mercredi 13 mars pour proposer des dépistages gratuits. Un moyen de sensibiliser le public à ces maladies indolores bien souvent détectées trop tard : en Finistère, comme partout en France, environ 30% des patients découvrent leur pathologie une fois que leurs reins ne fonctionnent plus.

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Il faut aller "chercher la maladie"

Si ces examens de contrôles sont relativement simples d'accès et vitaux, ils passent bien souvent à la trappe. "30% de [nos] patients commencent la dialyse en ayant jamais été informés qu'ils ont une maladie chronique", regrette Dr Pascal Siohan, cheffe de service en hémodialyse à l'hôpital de Quimper. "On découvre la maladie une fois qu'elle a complètement détruit les reins." En effet, chaque année, 11.000 patients en France découvrent qu'ils souffrent d'une insuffisance rénale terminale, nécessitant l'entrée immédiate en dialyse ou le recours à une greffe, indique France Asso Santé. Elles ne se détectent donc pas si on ne va pas les chercher.

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En cause, les symptômes des maladies rénales ne se déclarent souvent qu'à un stade bien avancé de la maladie. Bien que vital, un rein peut dépérir à petit feu sans que le patient ressente la moindre douleur. "Les gens [malades] n'y croient pas. Ils ont du mal à comprendre au départ parce qu'ils ne souffrent pas", confirme Annick Donas, présidente de l'association France Rein Cornouaille. Elle-même greffée en 2008, elle avait été diagnostiquée par hasard. À 75 ans désormais, elle milite pour éviter de nouvelles négligences par méconnaissances de ces pathologies.

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"Au départ, ça n'a pas été pris au sérieux, puis ce sont deux années après que le diagnostic a été posé. On ne sent rien, que de la fatigue, mais on n'a pas de douleur. Mais c'est quand on m'a dit qu'il allait falloir me préparer à la dialyse que j'ai compris que les choses sérieuses arrivaient", raconte Annick Donas.

Diabète, hypertension… les profils à risques

Certaines personnes sont plus à risques que d’autres, notamment les malades diabétiques, ainsi que les personnes souffrant d’hypertension ou encore d’obésité. Le Dr Pascale Siohan encourage toutefois chacune et chacun à venir se faire dépister, car tout le monde peut être sujet à une insuffisance rénale. Le dépistage est simple : une bandelette urinaire, le résultat est immédiat. "C'est une vérification simple, une bandelette urinaire, il n'y a pas plus simple !", sourit la présidente de l'association France Rein Cornouaille. Le rendez-vous est donné près de l'accueil principal, sous la verrière.

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