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"Taxe lapin": le ministre délégué à la Santé justifie les 5 euros de sanction pour les rendez-vous médicaux non-honorés

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Après l'annonce d'une "taxe lapin" de cinq euros pour les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous médicaux, le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a justifié la mesure voulue par le gouvernement ce lundi, au micro de franceinfo.

Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux. Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux.
Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux. © Maxppp - Pascal PROUST

Une taxe de cinq euros pour les patients qui ne se rendent pas à leurs rendez-vous médicaux pourtant réservés. La "taxe lapin", confirmée et précisée par le gouvernement samedi, ne fait pas l'unanimité chez les patients comme chez les soignants. Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a justifié la mesure qui doit s'appliquer à partir de 2025 ce lundi sur franceinfo.

"Responsabiliser les patients"

"L'objectif, ce n'est pas d'aller chercher toujours plus de revenus, c'est juste qu'on respecte les rendez-vous médicaux", a affirmé le ministre*. Aujourd'hui, on est en état de tension. Il y a des Français qui n'ont pas accès ou plus difficilement à des rendez-vous chez le médecin. Les médecins se plaignent que parfois c'est deux ou trois lapins qu’on leur pose par jour. Et évidemment que mis bout à bout, c'est des millions de rendez-vous qui chaque année sont perdus",* a-t-il argumenté*.* Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, samedi dans la presse régionale, vouloir libérer 15 à 20 millions de créneaux médicaux grâce à cette mesure.

Pour Frédéric Valletoux, cette taxe reflète la nécessité d*"arriver à responsabiliser les patients."*

Les coordonnées bancaires bientôt demandées lors de la prise de rendez-vous

Concrètement, comment sera mise en place cette taxe ? "Nous allons y travailler avec les syndicats de médecins, avec les plateformes et les associations de patients", a répondu Frédéric Valletoux. Hormis le fait que les plateformes comme Doctolib pourront demander les coordonnées bancaires des patients, "les médecins qui le souhaitent, ils sont nombreux à se plaindre de ce phénomène, auront la possibilité de demander les coordonnées bancaires aux patients qui téléphonent pour des rendez-vous et les secrétaires de les enregistrer", a précisé le ministre.

Bientôt une obligation de garde dans certaines zones ?

Frédéric Valletoux a aussi été interrogé sur franceinfo sur la permanence des soins, et les gardes qui ne sont pas assurées par tous les médecins généralistes dans de nombreux territoires. "En cas d'échec de discussions, nous n'hésiterons pas à poser une obligation de garde là où c'est nécessaire", où il n'y a pas de prise en charge possible, a-t-il prévenu. "L'objectif, c'est qu'aucun Français ne vive sur un territoire où il n'y a pas de permanence de soins qui soit garantie", a-t-il souligné.

"Là où effectivement, on constatera que dans un territoire, si par hasard, par malheur, il n'y avait pas d'engagement du tout des médecins pour porter et participer à la permanence des soins, l'État, via les Agences régionales de santé, via les réquisitions, ont tout à fait la possibilité de mettre en œuvre des systèmes. Mais c'est le stade ultime", a-t-il confié.

Le ministre mise d'abord sur l'incitation

Avant d'en arriver là, le ministre de la Santé mise sur "l'incitation, par la discussion, par la négociation" pour "améliorer l'engagement de tous pour la permanence des soins". Il estime qu'il y a déjà "une incitation financière", puisque les heures travaillées en dehors des heures ouvrées, c'est-à-dire le soir et le week-end, sont mieux payées.
"On ne part pas de zéro", a ajout Frédéric Valletoux, en rappelant que 40% des médecins généralistes effectuent des gardes la nuit ou le week-end. Il reconnaît cependant qu'il ne peut pas "chiffrer" l'objectif de la permanence des soins, parce que "ça va dépendre de la situation territoire par territoire".

La permanence des soins fait d'ailleurs partie des "engagements réciproques" évoqués lors des discussions entre syndicats et Assurance maladie au sujet de la hausse du tarif de la consultation en secteur 1 à 30 euros, a expliqué le ministre. "À partir du moment où la nation met plus d'argent, elle attend aussi d'autres choses", a-t-il affirmé.

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