Semaine de lutte contre le cancer : témoignages de deux Haut-viennoises accompagnées par la Ligue contre le cancer

Tout commence par le diagnostic. À l'automne 2022, alors qu'elle se sent très fatiguée, Patricia consulte son médecin traitant "en lui disant que j'ai l'impression que je vais mourir". Prise de sang, coloscopie... C'est un cancer du côlon. Le début d'un combat pour cette limougeaude qui s'est tout de suite rapprochée de la Ligue contre le cancer pour bénéficier des soins proposés. À l'occasion de la semaine de lutte contre le cancer du 18 au 24 mars, elle revient sur cet accompagnement.

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"Une aide précieuse dans le processus de guérison"

Différentes prestations lui seront proposées. "Tout ça tournant autour de la douceur, de la bienveillance, des gestes rassurants", précise Patricia, infirmière de profession. Toucher-massage, sophrologie, aquagym, yoga... De nombreuses activités qui représentent "une aide précieuse dans le processus de guérison". Une prise en charge "essentielle", qui offre "de façon régulière une sérénité et un bien-être".

À la fin de son parcours de chimiothérapie, elle participe aux séances de yoga en présence d'autres personnes atteintes d'un cancer. "Il y a beaucoup de sourires, de bienveillance, mais pas forcément beaucoup d'échanges", raconte Patricia. Un accompagnement pour elle, mais aussi pour sa fille, bousculée après l'annonce du cancer de sa maman : "ça lui a fait un grand bien".

Aujourd'hui ça va mieux. Patricia est suivie tous les trois mois, les examens sont bons.  Après cet aide, elle souhaite souligner la générosité des bénévoles de la Ligue contre le cancer : "des gens avec de grandes qualités professionnelles et humaines".

Des moments importants "pour l'acceptation"

Cet accompagnement, Émilie aussi en bénéficie. À 31 ans, elle affronte un cancer du sein. Une maladie arrivée alors qu'elle envisageait de faire un enfant. Aujourd'hui, dans sa chambre d'hôpital, elle se dit "à mi-parcours". La chimiothérapie et l'opération sont derrière elle, mais reste la radiothérapie et l'hormonothérapie.

Elle a été orientée vers la Ligue contre le cancer lors d'un rendez-vous avec une assistante sociale. Depuis, elle a participé à plusieurs séances : "les ongles, des massages, de la sophrologie et de la réflexologie plantaire".  Elle doit débuter le yoga d'ici quelque temps. Des soins réalisés à Limoges mais parfois à domicile.

Des rendez-vous "où on prend soin de nous, où on nous chouchoute" et qui apportent quelque chose "pour l'acceptation et une bulle de bien-être". Très satisfaite l'aide apportée par les bénévoles, elle regrette seulement que tous ne puissent pas en bénéficier pleinement en Limousin. La mère d'une de ses amies n'a pas accès au même soutien en Creuse.

La Ligue contre le cancer alerte sur les "inégalités d'accès à la santé"

Cette aide sociale, physique et psychologique offerte, ne suffit toutefois pas selon la Ligue contre le cancer. Une étude commandée par l'association pointe **"l'aggravation des inégalités d'accès à la santé" qui s'amplifient avec la crise économique et sociale. Ce n'est pas sans conséquence pour les malades du cancer : "Inégalités d’accès aux dispositifs de dépistage, diagnostics tardifs, difficultés d’accès aux traitements et à leur bonne observance, informations inadaptées, renoncement aux soins...".

Une situation qui touche tous les personnes atteintes, mais particulièrement ceux déjà touchés par des difficultés sociales. Face à cela, la Ligue contre le cancer propose plus de services au fil des ans. Renseignements à retrouver sur leur site internet ou leur numéro vert : 0.800.940.939.