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Santé : le boum des MAC, les médecines alternatives et complémentaires

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Près de trois Français sur quatre sont déjà allés voir un ostéopathe ou un acupuncteur. Est-ce que ces pratiques vont détrôner la médecine traditionnelle? Florian Gouthière est journaliste scientifique à Libération co-auteur de "Médecines alternatives et complémentaires : Qu’est-ce qui marche ?"

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Illustration © Radio France - Aurélien Accart

Il existe aujourd'hui dans le monde 400 pratiques alternatives et complémentaires à la médecine dite traditionnelle. On y trouve de tout, de l'acupuncteur, à l'ostéopathe en passant par le chaman et la doula. Florian Gouthière était l'invité de France Bleu Mayenne ce lundi 18 mars "si ces pratiques ont le vent en poupe c'est parce qu'accès aux professionnels de santé  est difficile, à cause des déserts médicaux, et puis il y a des errances médicale, il y a des diagnostics qui ne sont pas posés ou qui ne nous satisfont pas. Aujourd'hui il y a une offre pléthorique de pratiques alternatives"

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400 pratiques alternatives dans le monde

Aujourd'hui, avec quelques stages, ils deviennent soignants, ouvrent leur cabinet, et ça marche. Mais grande prudence : "les personnes qui sont en quête de soin vont voir les plaques de soignants fleurirent à chaque coin de rue, elles vont se dire bon moi je n'arrive pas à trouver de médecin, alors que là, c'est rapide et promettent des résultats. En plus ces pratiques sont promus et valorisés dans les médias, donc ça donne une légitimité. On parle de médecines alternatives et conventionnelles, c'est un abus de langage, on devrait parler de pratiques de soin non conventionnel, c'est plutôt une alternative à la médecine." Un Français sur cinq fait plus confiance à ces praticiens qu'aux médecins. Florian Gouthière a une explication toute simple: "on est très mauvais pour savoir ce qui marche, si on me donne une gélule avec des plantes, je la prends et je vais mieux après, mais si je me rends compte que les gélules sont vides, je vais me poser des questions. Il faut savoir qu'il y a énormément de pathologies qui se résorbent d'elles même avec le temps, il y a une poignée de maladie mais qui sont très courantes, qui vont être influencées par notre niveau de stress, comme les maladies de peau ou de ventre. Ces praticiens ont l'impression d'avoir un effet bénéfique mais ils n'en ont pas plus qu'un médecin qui vous rassurerait en vous prenant en charge."

"Médecines alternatives et complémentaires : Qu’est-ce qui marche ?" d'Alexandra Delbot et  Florian Gouthière aux éditions Les Arènes, sortie le 28 mars.

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