Passer au contenu
Publicité

Choléra à Mayotte : "La situation est sous contrôle", affirme le ministre de la Santé après un premier décès

Par
  • France Bleu

Après la mort d'une fillette de 3 ans du choléra, mercredi à Mayotte, le ministre de la Santé assure que la situation "est sous contrôle" mais que l'épidémie "ne va pas s'arrêter du jour au lendemain". Selon le dernier bilan, 65 personnes ont déjà été touchées par la maladie sur l'île.

L'hopital de Mamoudzou, à Mayotte (image d'illustration). L'hopital de Mamoudzou, à Mayotte (image d'illustration).
L'hopital de Mamoudzou, à Mayotte (image d'illustration). © AFP - MIGUEL MEDINA

"La situation est sous contrôle", a assuré, jeudi 9 mai 2024, Frédéric Valletoux, lors d'un déplacement à Mayotte. Le ministre chargé de la Santé s'est rendu sur l'île française de l'océan indien après le décès d'un enfant de trois ans à cause du choléra. Il estime que l'épidémie, qui a débuté il y a environ deux mois, d'abord chez des personnes en provenances des Comores, est "contenue" et qu'il "n'y a pas d'explosion" des cas.

Publicité

Les dernières chiffres connus à Mayotte font état de "65 personnes touchées par cette maladie", indique le ministre.  L'épidémie ne "va pas s'arrêter du jour au lendemain", a indiqué Frédéric Valletoux. "Le nombre de cas que l'on a aujourd'hui n'est pas stabilisé", mais l'intervention "rapide, coordonnée et proportionnée des services" a évité selon lui, que la situation ne devienne incontrôlable.

Une campagne de vaccination

Il a comparé la situation avec celles des Comores voisines"L'épidémie a démarré un mois et demi plus tôt mais aujourd'hui on compte des milliers de cas et presque une centaine de décès". "On voit qu'à Mayotte, la réponse est adéquate", analyse Frédéric Valletoux.

Lors de sa première journée de déplacement à Mayotte, le ministre chargé de la Santé a visité le quartier Kirson de Koungou, où au moins une cinquantaine de cas de choléra ont été déclarés à ce jour. C'est également de ce quartier que l'enfant décédé, une petite fille de trois ans, était originaire. Il a également échangé avec les équipes de l'Agence régionale de santé (ARS) chargées de désinfecter les foyers dès qu'un cas est suspecté.

L'ARS distribue également des antibiotiques et procède a une campagne de vaccination. La population est "très réceptive", selon Olivia Noël, coordinatrice terrain. Plus de 4.000 personnes ont reçu une injection, selon l'ARS.

loading

L'eau, vecteur de contamination

La députée Liot de Mayotte, Estelle Youssouffa, demande aux autorités de relancer la distribution de bouteilles d'eau pour limiter les risques de contamination par une eau impropre, l'un des vecteurs de transmission de la maladie avec les aliments contaminés. Elle a aussi rappelé que "la population, en majorité étrangère, n'a pas toujours de téléphone et a souvent peur des autorités" donc "les gens attendent le dernier moment" pour prévenir les secours.

Le choléra, maladie bactérienne, peut provoquer des diarrhées aiguës et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours. Mercredi, Estelle Youssouffa a rappelé la situation sur place : "On a toujours des coupures d'eau" et "un seul hôpital avec cinq urgentistes". Un constat qui met "toute la population en danger", selon elle.

Au CHU de Mayotte, Alimata Gravaillac, cheffe de service des urgences, a souligné que des kwassas, ces bateaux qu'utilisent habituellement les migrants venus des Comores voisines pour rallier Mayotte, "arrivent directement à l'hôpital avec des personnes malades". Ces convois provoquent une "pression supplémentaire pour les soignants". Les urgentistes, qui ont "40 patients à traiter" à leur prise de service, devront "tenir dans la durée", a-t-elle insisté.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

Publicité

undefined