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L'appel au secours d'un habitant du Doubs face à la pénurie de corticoïdes

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Jean-Michel Lallement, un habitant de Montferrand-le-Château, lance un appel au secours. Chaque jour, il doit prendre un médicament pour éviter de perdre son rein greffé. Or depuis trois mois, ce médicament, le Solupred en 5 mg, mais aussi ses génériques, il n'en trouve plus.

Selon l'ANSM, la pénurie de corticoïdes est écartée.
Selon l'ANSM, la pénurie de corticoïdes est écartée. © Radio France - Anne Fauvarque

Jean-Michel Lallement, un habitant de Montferrand-le-Château, à côté de Besançon, est extrêmement inquiet et désœuvré. Il lance un appel au secours. Jean-Michel, 62 ans, a été greffé d'un rein en 1980. Rein que son corps a rejeté. Il a été de nouveau greffé en 1984. Chaque jour, il doit prendre un médicament pour éviter de perdre son rein. Or depuis trois mois, ce médicament, ni même son générique, il n'en trouve plus. 

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Pénurie nationale de corticoïdes

Pour Jean-Michel, et pour tous les autres greffés, il y a urgence. " Je recherche du Solupred 5 mg, explique-t-il. Dans les pharmacies on n'en trouve plus déjà depuis des mois. Si je n'ai plus ce médicament-là, automatiquement il y aura un rejet au niveau de mon rein." Les génériques sont manquants eux-aussi. 

En cause, une pénurie nationale de corticoïdes, dans tous les laboratoires. "L’origine des difficultés d’approvisionnement est, selon les industriels consultés, principalement liée à des retards pris dans la production des spécialités, en particulier à l’étape de leur fabrication" indique l'agence nationale de sécurité du médicament.

Pour moi c'est primordial de vivre avec mon rein greffé", Jean-Michel Lallement

"C'est quand même une aberration, ajoute Jean-Michel. J'ai été greffé il y a trente-cinq ans. Et à cause d'un médicament, je risque de perdre ce qu'un donneur m'a donné, c'est-à-dire son rein. Pour moi c'est primordial de vivre avec mon rein greffé". 

Car Jean-Michel a déjà dû faire face un rejet de greffe en 1980. Il a connu la dialyse, l'hémodialyse, et ne veut pas revivre ça. Il pense aussi à tous les patients dans les hôpitaux qui viennent d'être greffés. "A cause de ce médicament, ils risquent eux-aussi de perdre leur rein" confie Jean-Michel, écœuré.

Pour Jean-Michel, et pour tous les autres greffés, il y a urgence. Sans son médicament, il peut perdre son rein greffé.
Pour Jean-Michel, et pour tous les autres greffés, il y a urgence. Sans son médicament, il peut perdre son rein greffé. © Radio France - Anne Fauvarque

Aujourd'hui selon l'ANSM, l'agence nationale se sécurité du médicament, le risque de pénurie des corticoïdes est écarté. "Le retour à une disponibilité normale de ces médicaments dans les pharmacies d’officine ou hospitalières est attendu d’ici la fin du mois de juin 2019" précise l'agence.  

Prendre du Solupred quand on est greffé du rein n'est pas un luxe

Mais Jean-Michel s'interroge. "On se demande ce qui se passe en France. On ne peut pas enlever les médicaments aux malades. On en a besoin. On essaie déjà de vivre avec tous nos problèmes, là on se retrouve coincé ! C'est de la colère. On se demande où on est". 

De son côté, le président du syndicat régional des pharmaciens de Franche-Comté estime lui-aussi que "la rupture particulièrement française de ces molécules pose question". Mais tient à rassurer les patients. "Un échange de molécule est possible, indique Rodolphe Pourthier, après validation par le prescripteur bien sûr".

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