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Écrans : un problème avant trois ans selon la pédiatre franc-comtoise Pascale Vurpillat

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Les écrans sont-ils nocifs pour la santé de nos enfants ? Oui, surtout "avant l'âge de trois ans" répond la pédiatre Pascale Vurpillat, du Centre médico-social Précoce de Haute Saône. Réduire le temps d'exposition est donc "une bonne idée". Elle était notre invitée ce lundi matin.

Un temps d'écran trop important peut notamment provoquer des retards de langage et des problèmes d'attention chez les enfants. Un temps d'écran trop important peut notamment provoquer des retards de langage et des problèmes d'attention chez les enfants.
Un temps d'écran trop important peut notamment provoquer des retards de langage et des problèmes d'attention chez les enfants. © Maxppp - Christelle Gaujard

Reprendre le contrôle sur le temps d'écran pour nos enfants, comme le souhaite Emmanuel Macron ? C'est "une bonne idée", déclare tout de go Pascale Vurpillat, du Centre médico-social Précoce de Haute Saône. "Il faudrait aussi y associer les questions de santé mentale. Et on attend les conclusions de la commission", ajoute la pédiatre qui regrette que sa profession n'ait pas été associée à la réflexion.

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"Un problème avant l'âge de trois ans"

"Les écrans, c'est un problème avant trois ans" estime Pascale Vurpillat. "Pour deux raisons : le petit a besoin d'être en interaction, en relation avec son parent, ou un autre adulte, on appelle ça la figure d'attachement, surtout il a besoin de mouvement, de bouger, jouer, manipuler avec tous se sens en éveil. Ensuite, les choses changent."

Pascale Vurpillat est pédiatre au Centre médico-social précoce de Haute Saône.
Pascale Vurpillat est pédiatre au Centre médico-social précoce de Haute Saône. - Pascale Vurpillat

Principal danger, des retards de langage

"Après, il peut regarder des dessins animés, on peut aussi favoriser l'audio, les podcasts, les histoires enregistrées, la musique, etc." Alors quels sont les dangers d'une surexposition aux écrans ? "Principalement, les retards de langage", insiste encore la pédiatre. "Cela peut aussi provoquer une épidémie d'enfants hyperactifs, comme on n'a pas développé la motricité. Il peut aussi y a voir des difficultés d'attention, en raison d'une trop grande passivité devant l'écran. Un tout petit n'est pas fait pour rester assis devant un écran."

"Ne pas diaboliser les écrans"

Pas question pour autant d'être anti-écrans : "Cela peut permettre de se divertir, pas question par exemple de bannir les jeux vidéos qui peuvent permettre de passer un bon moment, cela peut créer des liens.", rappelle Pascale Vurpillat qui leur trouve aussi de réelles qualités : " Cela développe certaines compétences visio-spatiales, par exemple. À condition d'être accompagné par un adulte, pour développer son esprit critique et son libre-arbitre." Et de conclure : "Il ne faut pas diaboliser les écrans, tout dépend de l'âge et de la manière dont ils sont utilisés". L'intégralité de l'interview de la pédiatre Pascale Vurpillat est à retrouver ici en intégralité.

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