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Déserts médicaux : l'association des maires du Loiret renonce à sa plainte contre l'État

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Face à la désertification médicale, l'association des maires du Loiret renonce finalement à poursuivre l'État. Elle avait pourtant menacé de porter plainte pour non-assistance à personne en danger.

L'association des maires du Loiret regroupe 325 communes L'association des maires du Loiret regroupe 325 communes
L'association des maires du Loiret regroupe 325 communes © Radio France - François Guéroult

L’association des maires du Loiret (AML) abandonne l'idée de poursuivre l’État en justice, son président l'a annoncé. Ce devait être une première en France, l'AML45 avait fait part de son intention de porter plainte pour non-assistance à personne en danger, afin de dénoncer le problème de désertification médicale qui touche de nombreuses communes du département. A l'issue d'une réunion, qui s'est tenue la semaine dernière à Bellegarde en présence de la préfète du Loiret, de la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) et du recteur de l’académie Orléans-Tours, son nouveau président a décidé de faire machine arrière.

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Cette idée de porter plainte contre l'État pour dénoncer les déserts médicaux a été portée haut et fort l'été dernier par Pauline Martin, alors maire de Meung-sur-Loire et présidente de l'association des maires du Loiret. Élue depuis sénatrice, elle a dû renoncer à son mandat de maire et a été remplacée le 8 décembre dernier par Jean-Jacques Malet, le maire de Bellegarde, à la tête de l'AML45.

Table ronde à Bellegarde

Lors d'une réunion, toujours en décembre, l'AML45 a voté une motion pour que la plainte contre l'État soit enfin déposée, mais Jean-Jacques Malet a alors décidé de temporiser. Ce mardi, à l'issue d'une table ronde organisée avec les pouvoirs publics, qui s'est tenue dans sa commune, il indique finalement renoncer à cette plainte. Le président des maires du Loiret dit avoir eu des "assurances".

Un numéro unique pour un rendez-vous

A Bellegarde, le déploiement d’un service d’accès aux soins (SAS) a été annoncé pour printemps prochain dans tout le Loiret. Il s'agit d'un numéro de téléphone unique, le 116-117 à composer pour obtenir un rendez-vous chez un médecin pour les soins non urgents. Autre mesure, la mise en place d’actions pour susciter des vocations chez les jeunes élèves dans certains collèges et lycées.

Deux autres initiatives, déjà dans les tuyaux, ont été confirmées à cette occasion à l'AML45. L’accueil à l'avenir d’internes dans les maisons de santé ou les cabinets de généralistes, avec la montée en puissance de la faculté de médecine d’Orléans et la possibilité après formation par exemple pour les infirmières de réaliser certains actes, comme les certificats de décès.

Rétropédalage ?

Toutes ces mesures ont semble-t-il convaincu Jean-Jacques Malet de renoncer à la plainte. "On voulait porter plainte pour remuer le cocotier mais on est pas fous, on sait bien que l'ARS et l'État ne peuvent pas tout changer dans les semaines à venir" indique le président des maires du Loiret. Jean-Jacques Malet ajoute "je crois aux personnes que j'ai rencontrées, je n'ai pas l'habitude de cracher dans la soupe donc oui c'est une première satisfaction".

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