Déserts médicaux en Dordogne : les Périgourdins vont moins à l'hôpital que les citadins
Les habitants ruraux vont moins se faire soigner à l'hôpital, selon une nouvelle étude publiée ce lundi 13 novembre par l'association des maires ruraux de France. La Dordogne ne déroge pas à la règle. Explications.
Les Périgourdins se rendent à l'hôpital 10% de moins que les autres Français**. L'association des maires ruraux de France dévoile une nouvelle étude ce lundi matin. Au contraire, en ville, les habitants de Bordeaux et de la côte atlantique vont davantage faire une radio ou consulter dans les établissements hospitaliers, 20% de plus que la moyenne française. Radio France est partenaire de cette enquête, réalisée à partir de plus de 18 millions de résumés de séjours anonymisés de 2021, afin de nourrir le débat public sur l'avenir du service public de santé dans les territoires.
Les disparités existent au sein même du département : les personnes du Périgord Vert vont moins à l'hôpital que celles du Bergeracois. Plus on s'éloigne de Bordeaux et quand on habite le nord-Dordogne, plus on hésite à aller consulter en milieu hospitalier.
Loin, compliqué et cher
Le Périgord manque aussi de gros centre hospitalier régional, tel que Bordeaux ou Limoges. La distance est longue, il est compliqué de s'y rendre et le déplacement coûte cher. La fatigue s'accumule encore pour les habitants souffrant déjà de maladies, tel que le cancer. Autre exemple significatif révélé par les cartes de cette étude : plus la chirurgie devient complexe, plus les zones rurales sont discriminées. Certains chirurgiens compétents sur les opérations les plus difficiles ne sont pas en Dordogne, mais à Bordeaux. Les Périgourdins ne font donc pas ces chirurgies, parce qu'elles doivent être pratiquées loin de chez eux.
Cette carte du recours à l'hôpital peut être calquée sur celle du nombre de médecins dans chaque territoire, décrypte Claudine Le Barbier, représentante de l'association citoyenne contre les déserts médicaux. La Dordogne est un désert médical. Or, ce sont les médecins généralistes qui envoient les habitants à l'hôpital, quand cela est nécessaire. Et comme le département a moins de praticiens, les Périgourdins vont là encore moins à l'hôpital que les urbains.
L'ambulatoire devient un inconvénient
Certains sont tout de même suivis par un généraliste en Dordogne, mais les médecins, comme le Dr Bruno Hammel, président du conseil de l'ordre, expliquent qu'il peut être difficile de convaincre les patients de se rendre à l'hôpital. L'ambulatoire se développe. Un avantage quand on habite à Bordeaux, près du centre hospitalier. Moins quand il est nécessaire de faire des dizaines de kilomètres à l'aller et au retour de son examen hospitalier.
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