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"Ne rejetons aucune des solutions" : un député plaide pour la régulation de l'installation des médecins en Dordogne

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Le député de la Mayenne Guillaume Garot était ce vendredi l'invité des assises départementales de la Santé à Périgueux (Dordogne). Avec un groupe de députés, il compte proposer un nouveau texte visant à obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux.

Guillaume Garot était invité des Assises départementales de la Santé. Guillaume Garot était invité des Assises départementales de la Santé.
Guillaume Garot était invité des Assises départementales de la Santé. © Radio France - Thibault Delmarle

Cette proposition de loi n'est pas nouvelle. Déjà à trois reprises, le député (PS) de Mayenne, Guillaume Garot a proposé à l'Assemblée nationale de voter un texte pour obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux. Un texte voté par un seul des quatre députés de Dordogne, Sébastien Peytavie, député du sarladais. À chaque fois, sa proposition a été rejetée, selon lui, "nous n'avons pas encore eu de majorité, mais les choses avancent". Son nouveau texte devrait être mis au vote avant l'été, mais il est venu faire part de ses propositions devant les participants à ces Assises.

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Les médecins de Dordogne ont en moyenne 57 ans

"Cette régulation existe pour les pharmaciens, les infirmiers, les infirmières et pour les kinés ! Ce que nous disons, c'est qu'il faut partir des besoins de santé pour autoriser ou non l'installation d'un médecin sur un territoire. Là où il y a suffisamment de médecins, on dit 'n'allez pas vous installer là, mais allez plutôt là où on a besoin de vous ! Là où vos patients vous attendent'". En Dordogne**, l'âge moyen des 298 médecins est de 57 ans** et le Périgord est l'une des zones de France où la densité médicale est la plus faible.

Le président de l'ordre des médecins défavorable

Le président de l'ordre des médecins en Dordogne, Bruno Hammel, participant à ces assises, n'est pas favorable à cette mesure de "coercition". "Ça veut dire que lorsqu' médecin s'arrêtera, il pourra revendre sa patientèle et il la vendra au plus offrant et je crains qu'on ne crée une médecine qui favorise les jeunes docteurs issus de couches sociales aisées et que l'ex-ascenseur sociale que représentait le travail de médecin se transforme en un système qui sépare les classes sociales".

Les étudiants en 4ᵉ année d'internat attendus en 2027

Le directeur général de l'Agence régionale de Santé en Dordogne, Didier Couteaud veut lui miser sur l'arrivée des futurs docteurs en quatrième année d'internat. À partir de 2027, une vingtaine d'internes des universités de Bordeaux et Limoges seront dispatchés dans les cabinets du département où l'on a besoin d'eux. "Il y a 86 médecins qui sont entrés à Limoges et à Bordeaux qui arriveront dans deux ans et demi. Plutôt que de manier la coercition, il faut leur donner envie de rester."

Des mesures incitatives déjà mises en place par le Département

Depuis huit ans, le conseil départemental offre une bourse annuelle de 2.400 euros pour les étudiants périgourdins en médecine dès la deuxième année avec l'obligation de venir travailler cinq ans dans notre département, "ça ne marche pas", explique Germinal Peiro, le président, qui ne compte que "trois au quatre dossiers par an". Lui non plus n'est pas favorable à la régulation. Il préfère continuer la voie de l'incitation à l'installation. Le site internet soignerenperigord.fr va également être complété pour mettre en avant les atouts et les mesures incitatives mises en place en Dordogne pour les médecins susceptibles de s'installer chez nous.

Assises départementales de la santé

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