EN IMAGES - Crise aux urgences : 150 personnes rassemblées devant l'hôpital du Mans ce jeudi

Ils dénoncent "des conditions inhumaines" d'accueil des patients et appellent à l'aide : le personnel des urgences du centre hospitalier du Mans (CHM) lance ce jeudi 29 février un mouvement de grève illimitée. Une mobilisation a démarré à 14h30, devant l'établissement cet après-midi. Une grève, à l'initiative de leur chef de service et un mouvement porté par l'intersyndicale de l'hôpital. Tous les corps de métier sont mobilisés.

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"C'est la première fois que tout le service est en grève"

À peine la mobilisation commencée, le chef de service, Dr. Lionel Ismaad a pris le micro. L'ampleur du mouvement est à hauteur de la gravité de la situation. "C'est la première fois que tout le service est en grève." L'intégralité des infirmiers, et des aides-soignants font bloc pour dénoncer la situation. Tous sont en grève. Idem pour les médecins, mobilisés à plus de 100% de leur effectif puisque seuls six docteurs sont au tableau de service mais 20 se sont déclarés grévistes. Les agents administratifs sont pour les trois-quarts en grève.

Le personnel a sorti des matelas pour montrer dans quelles conditions certains patients dorment, à même le sol. Ce sont des matelas de brancard, mais utilisés sans brancard et posés sous les tables parce qu'il n'y a pas de place ailleurs.

Jusqu'à plusieurs jours d'attente

En Sarthe, les urgences du CHM sont les seules à encore fonctionner en continu, quand les autres services du département doivent régulièrement fermer la nuit, le week-end ou parfois plusieurs jours d'affilée. Mais l'hôpital du Mans est également confronté à la crise de la psychiatrie et au manque de lits d'aval qui conduit à garder aux urgences les patients atteints de troubles psychiatriques, parfois pendant plusieurs jours.

Interrogée par France Bleu Maine en début de semaine, la direction du centre hospitalier du Mans rejoint le constat des personnels mobilisés et tente de trouver des solutions. Mais elle se heurte au manque de médecins psychiatres qui empêche la réouverture de lits en nombre suffisant. À l'établissement public de santé mentale de la Sarthe, il manque plus de la moitié des médecins psychiatres nécessaires au bon fonctionnement du site.