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Vouvray : guéri du coronavirus, ce vigneron passe la main pour profiter de la vie

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A 63 ans, Bernard Fouquet, un vigneron de Vouvray en Indre-et-Loire aspire à profiter des plaisirs simples de la vie. Il y a encore quelques mois, il a échappé à la mort après avoir contracté la Covid. Il nous raconte.

Bernard Fouquet est guéri du covid après des mois d'épreuves. Bernard Fouquet est guéri du covid après des mois d'épreuves.
Bernard Fouquet est guéri du covid après des mois d'épreuves. © Radio France - Virginie Vandeville

Le plan blanc a été déclenché ce mercredi 10 mars au CHU de Tours, un moyen de faire face à une augmentation du nombre de patients Covid en hausse. Selon Santé publique France, 188 personnes étaient en début de semaine, hospitalisées en Indre-et-Loire, avec 74 % de taux d'occupation en réanimation. Mais derrière ces chiffres, il y a ces vies, un temps paralysées par le virus. Des hommes et des femmes qui ont fait face à la mort. C'est le cas de Bernard Fouquet, 63 ans, ce vigneron de Vouvray a affronté près de quatre mois d'épreuves.

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"J'ai failli mourir", résume Bernard Fouquet. Fin août, il se rend aux 30 ans de son fils du côté d'Angoulême. "Quand j'ai pris la route en direction du lieu, je me suis dit que je courrais un grave danger", assure l'homme de 63 ans. Même si la fête se déroule en extérieur, le résultat est là, sur 32 invités, 18 sont contaminés dont les deux enfants de Bernard Fouquet, et lui-même. 

Les premiers symptômes arrivent trois jours après l'événement. "J'ai commencé par avoir de la fièvre, des courbatures. J'avais tous les signes du coronavirus. J'ai fait un test qui me l'a confirmé", assure le vigneron. Sauf qu'une semaine plus tard, Bernard Fouquet voit son état de santé se dégrader. "J'ai eu du mal à respirer. Je préviens mon médecin." Mais à peine quatre jours plus tard, les choses s'enveniment. 

15 jours d'incertitudes sur son état de santé

"Je suis ensuite pris en charge au CHU de Tours. Là, quand j'arrive, je suis semi-conscient. Je me rappelle juste ces médecins qui me disent que mon pronostic vital est engagé", raconte le vigneron. S'ensuit quatre jours dans cet état. Bernard Fouquet reste conscient tout au long de son séjour à l'hôpital. Il est placé sur le ventre comme de nombreux patients Covid. Il est également perfusé et mis sous oxygène. Les médecins le préviennent, son état peut évoluer d'un jour, ou même d'une heure à l'autre.

Une situation que le sexagénaire accepte. Pendant ces quinze jours en réanimation puis dans le service d'infectiologie, ce qui l'atteint en revanche, c'est la solitude de son hospitalisation. "Je crois que le plus dur, c'est cet isolement. Je ne voyais rien de ma chambre. Je ne croisais que les soignants. Des infirmiers et des médecins qui ont été un soutien et que je remercie encore."

Je veux profiter des plaisirs simples

Bernard Fouquet sort finalement de l'hôpital. "Je pense que je n'ai pas réalisé ce qui m'arrivait. c'est une fois que je suis sorti de l'hôpital que j'ai réalisé", assure celui qui a échappé à la mort. Mais de retour chez lui, le combat contre le virus continue. Ce dernier a toujours des problèmes de souffle. Il décide alors de se prendre en main. "Comme je suis vigneron, je prenais un bout de parcelle et je faisais des allers-retours de plus en plus longs, jusqu'à ce que je réussisse à retrouver une bonne respiration. Cela a mis trois mois et demi", précise Bernard Fouquet.

Depuis début janvier, il est donc guéri, même si la Covid a laissé une trace, du diabète. Mais ce virus lui a appris une chose : profiter de la vie et des plaisirs simples. "Une fois que je suis sorti de l'hôpital, je me suis dit que j'étais en âge de partir à la retraite." Bernard Fouquet avait déjà ce projet, mais la maladie a été un accélérateur. Il prépare encore sa succession, mais désormais, il se consacre à de nouvelles passions comme la guitare, Bernard Fouquet prend des cours chaque semaine.

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