Covid, 4 ans après au CHRU de Nancy : le projet du nouvel hôpital entièrement révisé
La crise sanitaire a bousculé le projet du nouvel hôpital de Nancy qui prévoit le regroupement des activités sur le site de Brabois à Vandoeuvre à l'horizon 2031. Chambres à lit unique, parking dédié à un éventuel hôpital de campagne et salles de sport sont inclus dans la nouvelle mouture.
L'idée d'un plateau centralisé pour le CHRU de Nancy remonte à 2007. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts et le Covid est venu bousculer le projet de regroupement des activités sur le site de Brabois avec maintien d'un hôpital ambulatoire de proximité en centre-ville. La nouvelle version, validée par le ministère de la Santé en mars 2021, intègre les enseignements de la crise sanitaire.
"On n'avait pas connu une crise d'une telle ampleur et d'une telle longueur", souligne Philippe Samson, chef du projet du nouvel hôpital de Nancy. "On connaît des crises sur des périodes plus courtes, des accidents de la route, des accidents de pollution qui sollicitent des plans Orsec ou autres. Mais pas une telle ampleur et une telle durée."
Eviter tout risque de contamination
Premier enseignement : arrêter de réduire le nombre de lits. "Le projet ne verra pas baisser ses capacités de lits et de places", assure Philippe Samson, "globalement elles sont stabilisées, légèrement en augmentation sur les places, légèrement en réduction sur les lits, lié au virage ambulatoire. Un certain nombre de soins peuvent aujourd'hui être faits dans la journée alors qu'avant, ils nécessitaient systématiquement une hospitalisation qui imposait d'avoir plus de lits". Traduction en chiffres : 1 308 lits dans le futur hôpital contre 1 328 aujourd'hui, 244 places en ambulatoire contre 209 actuellement.
Les chambres des trois bâtiments neufs - Urgences/soins critiques/centre antipoison, bâtiment Femme-Mère-Enfant et bâtiment Hospitalisation - ne comporteront qu'un seul lit afin d'éviter toute contamination entre patients. Dans le même ordre d'idée, le projet sépare les flux dans tous les services avec une zone capable de prendre en charge un afflux de patients en cas de crise et une autre, distincte, pour recevoir les "malades du quotidien". L'objectif étant, là encore d'éloigner le risque de contamination.
L'image de l'hôpital militaire installé à Mulhouse au plus fort de la crise Covid reste dans les esprits. Le site hospitalier de Brabois réservera un parking pour accueillir un tel hôpital de campagne. Il sera équipé en raccordements eau, électricité et informatique. Enfin, trois salles de détente et de sports sont intégrées au projet. Là encore : une leçon de la pandémie.
"Il faut que les acteurs de santé tiennent sur la durée. On a été confrontés à l'usure et la fatigue des soignants qui avaient besoin de se ressourcer", rappelle Philippe Samson. "L'idée, c'est d'avoir un vestiaire par bâtiment et non plus un vestiaire global pour le personnel, ça évitera qu'il se contamine. Et une salle de sport par bâtiment également."
Le nouvel hôpital de Nancy doit accueillir les patients à partir de 2031. Avec les réajustements liés au covid et à l'inflation, le coût du chantier a été révisé de 660 à 785 M€ dont plus la moitié financés par l'Etat.
France Bleu Sud Lorraine vous propose une série d'éclairages, 4 ans après le début de la crise Covid. Retrouvez au fur et à mesure de leur publication les articles de cette série.
Episode 1 - Coronavirus, quatre ans après au CHRU de Nancy : le Covid long, toujours le quotidien des patients
Episode 4 - Covid, 4 ans après au CHRU de Nancy : l'établissement tente de recruter sur ses métiers en tension
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