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Coronavirus, quatre ans après au CHRU de Nancy : le Covid long, toujours le quotidien des patients

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Alors que l’épidémie de Covid est arrivée en France et en Lorraine il y a environ quatre ans, France Bleu Lorraine vous propose de voir les changements imposés par le virus encore aujourd’hui. Focus ce lundi sur un phénomène qui touche 2 millions de personnes en France : le Covid long.

Photo d'illustration Photo d'illustration
Photo d'illustration © Maxppp - Jens Kalaene/dpa/picture-alliance/Newscom/MaxPPP

Depuis quatre ans, Marie-Aude Visine vit avec les mêmes symptômes : fatigue, symptômes physiques, problèmes neuromusculaires ou gastro-digestifs. Des troubles apparus dans les premiers instants de l’épidémie, en février 2020, et qui ne l’ont jamais vraiment quittée depuis. Comme 2 millions de Français, cette habitante d’Essey-lès-Nancy vit avec le Covid long.

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S'adapter en permanence

"J’ai ce besoin de comprendre pour avancer", dit celle qui parvient à tenir bon malgré la longueur des symptômes. Des heures et des heures de recherches consacrées à lire les études et les articles sur le mal qui la touche, et qui a largement bouleversé sa vie, notamment professionnelle. "J’ai repris le travail en 2023 et j’ai été contaminée 2 fois. Vers octobre-novembre, j’étais à l’os et donc je suis de nouveau à l’arrêt, au garage", confie-t-elle.

Malgré tout, elle parvient à trouver son rythme et a appris à vivre au jour le jour avec ses symptômes. "Je vis dans un cercle de 30km de diamètre. Je n’ai plus d’activité physique sauf les jours où ça va bien et que je peux m’autoriser à marcher derrière la maison et aller me poser dans la nature parce que ça j’en ai vraiment besoin. Mais il n’y a plus de sortie culturelle, et j’ai la chance de me dire que je ne vais plus au musée mais que je l’ai sur mon téléphone", explique-t-elle.

Encore du travail

Au CHRU de Nancy, le docteur François Goehringer a régulièrement été confronté à des patients comme Marie-Aude. L’infectiologue et responsable du centre d'accompagnement et de prise en charge du Covid long de Brabois travaille depuis 4 ans sur ce phénomène. "On arrive à mieux les détecter et les prendre en charge, quoique le traitement reste symptomatique. On traite les plaintes des patients, on n’a pas de traitement qui soigne l’origine car l’origine reste débattue", détaille-t-il.

Ainsi, il continue à recevoir de nouvelles arrivées pour du Covid long. "On en voit moins de nouveaux patients mais on en voit encore. On sait que les premiers variants du Covid étaient plus pourvoyant de Covid long par rapport au variant Omicron", explique le médecin. Quelques points positifs sont à venir en 2024 pour les patients du Covid long. D'abord, la haute autorité de santé va publier début mars un protocole clair pour le parcours de soins. Et puis quelques jours plus tard, la plateforme santé.fr, le site d'information, va proposer une nouvelle arborescence uniquement dédiée au Covid long.

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France Bleu Sud Lorraine vous propose une série d'éclairages, 4 ans après le début de la crise Covid. Retrouvez au fur et à mesure de leur publication les articles de cette série.

Episode 1 : Coronavirus, quatre ans après au CHRU de Nancy : le Covid long, toujours le quotidien des patients

Episode 2 : Covid, 4 ans après au CHRU de Nancy : l'équipe opérationnelle d'hygiène anticipe d'autres crises sanitaires

Episode 3 : Covid, 4 ans après au CHRU de Nancy : les visites restent limitées à la maternité régionale, plus de sérénité

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