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Confinement : le délai de l'IVG médicamenteuse à domicile étendu à neuf semaines

Par
  • France Bleu

La Haute autorité de santé a donné son feu vert ce samedi à l'extension à neuf semaines, contre sept actuellement, de l'IVG médicamenteuse à domicile, pour assurer aux femmes une continuité de leur droit pendant le confinement dû à l'épidémie de Covid-19.

L'IVG médicamenteuse comprend la prise de deux médicaments, dont la mifépristone ou RU486 L'IVG médicamenteuse comprend la prise de deux médicaments, dont la mifépristone ou RU486
L'IVG médicamenteuse comprend la prise de deux médicaments, dont la mifépristone ou RU486 © AFP - GARO / Phanie

Saisie en urgence la semaine passée par le ministre des Solidarités et de la Santé sur cet allongement, la Haute autorité de santé justifie sa décision par "la nécessité de garantir le droit des femmes à l'IVG durant la période d'épidémie de Covid-19 en évitant autant que faire se peut d'aller en établissement de santé".

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L'interruption volontaire de grossesse médicamenteuse peut être prescrite par un médecin libéral ou une sage-femme, ou être réalisée à l'hôpital. Elle est actuellement accessible jusqu'à sept semaines d'aménorrhée (date des dernières règles) à domicile et neuf semaines en milieu hospitalier. Depuis la semaine dernière, elle peut être prescrite et suivie entièrement par téléconsultation.

Pour étendre ce droit, la HAS définit un nouveau protocole médicamenteux, validé par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ce nouveau protocole médicamenteux associe la prise de deux molécules. La Haute autorité de santé insiste aussi sur la nécessité de prévenir la douleur en prescrivant du paracétamol associé à l'opium ou à la codéine au lieu de l'ibuprofène (non recommandé en cas de Covid-19), et d'éviter dans la mesure du possible que la femme ne soit seule à domicile.

Plusieurs associations s'étaient récemment inquiétées des difficultés d'accès à l'interruption volontaire de grossesse, alors que le système hospitalier est débordé par la crise du coronavirus, s'alarmant que des femmes dépassent le délai légal autorisé.

Chaque année, quelque 220.000 avortements ont lieu en France. Environ un quart des IVG est réalisé hors de l'hôpital.

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